Le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) a dans un rapport rendu public le dimanche 22 décembre 2024, noté avoir enregistré une augmentation significative de 47 % que suite aux violations des droits de l’homme en République démocratique du Congo (RDC).
Selon le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH), cette augmentation du nombre de victimes enregistrées s’explique, d’une part, par le grand nombre de personnes soumises à des travaux forcés par les miliciens de la CODECO pour la construction de leurs habitations dans le territoire de MAHAGI, en ITURI et, d’autre part, par une hausse des victimes de détention illégale par dépassement de délais et d’arrestations arbitraires à Kinshasa.
« Le Butreau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUD) a enregistré 344 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo ayant fait 1334 victimes au cours du mois de novembre de cette année. Dans son communiqué de presse publié mercredi 18 décembre à Kinshasa, le BCNUDH indique que ces chiffres correspondent à une hausse significative de 47% par rapport au nombre des victimes enregistrées en octobre. Les groupes armés sont impliqués dans 69 % des cas. Le M23 a commis le plus grand nombre de violations, faisant 11 victimes, suivi par le FRPI (sept victimes), la CODECO (cinq victimes), les ADF (trois victimes), ainsi que le groupe MAÏ-MAÏ de la Coalition Nationale pour la Souveraineté du Congo (CNPSC) et la faction Kabala, ayant fait trois victimes chacune », précise le rapport du BCNUDH.
Et d’ajouter :
« Le M23 continue d’avancer dans les territoires du Nord-Kivu et que la prolifération d’autres groupes armés sous la dénomination de WAZALENDO et les attaques contre la population civile menées par les ADF et d’autres groupes MAÏ-MAÏ, représentent un risque persistant pour la protection des civils. Dans les provinces non affectées par le conflit, le BCNUDH dit avoir documenté 58 violations des droits de l’homme, soit une diminution de 15% par rapport au mois précédent. » A-t-il dit
Au cours du mois de novembre, le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH), souligne que les groupes armés ont été responsables de 69 % des 26 cas de violations sexuelles liées aux conflits, ayant fait 41 victimes adultes. Cela représente une augmentation de 7 % par rapport au mois précédent, où 13 incidents avaient été recensés, touchant 48 victimes. C’est ce qu’affirme qui attribue 30 % des victimes aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
HERVE KABWATILA