Ce dimanche 2 février 2025 sur une radio locale, Christian Bosembe, président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), a menacé de poursuites judiciaires toute personne publiant des informations sur les avancées des rebelles du M23 dans les groupes WhatsApp.
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes en République Démocratique du Congo, où le CSAC a récemment rappelé aux médias leurs obligations de ne pas relayer des propos jugés favorables aux groupes armés, qualifiés de « terroristes ».
La déclaration de Bosembe intervient alors que la situation sécuritaire dans l’est de la RDC se détériore, avec des rapports faisant état d’une intensification des activités du M23.
« Nous avons demandé aux gens de participer, de collaborer c’est à dire si vous êtes dans un groupe WhatsApp ou un monsieur ou encore un numéro de manière systématique qui publie les informations sur l’avancée des rebelles du M23 sur la ville de Goma et faites-le savoir, nous sommes au CSAC donnez nous juste son nom et son numéro et ce qu’il a posté et nous allons déféré son cas en justice. Nous sommes déjà en train d’avancer avec le procureur Firmin Mvonde et qui nous a promis son accompagnement et nous lui avons dit qu’il faudrait sanctionner très sévèrement toutes les personnes qui continuent de relayer les informations sur les terroristes du M23 » A déclaré le président du CSAC Christian BOSEMBE
La position de Christian Bosembe soulève des questions cruciales sur l’équilibre entre la sécurité nationale et la liberté de la presse en République Démocratique du Congo.
Alors que les tensions continuent d’augmenter, il sera essentiel de surveiller l’évolution de cette situation et ses répercussions sur le paysage médiatique et la société civile.
HERVÉ KABWATILA