Ce vendredi 7 février 2025, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies se réunit à Genève pour examiner la situation alarmante des droits de l’homme dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette session extraordinaire fait suite à des rapports tragiques faisant état de 168 femmes violées le 27 janvier dernier, un événement qui a suscité une indignation internationale.
La situation à l’est de la RDC est marquée par une escalade de la violence, exacerbée par les conflits entre le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, et les forces congolaises. Les récents événements ont mis en lumière des violations graves des droits humains, notamment des meurtres, des viols, et des actes de pillage. Les organisations de défense des droits humains ont exprimé leur préoccupation face à l’impunité persistante dont bénéficient les auteurs de ces crimes.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme VOLKER TÜRK a souligné l’importance d’une réponse rapide et efficace face à cette crise. Il a déclaré que des enquêtes doivent être menées pour traduire les auteurs en justice et garantir la protection des droits des civils. La communauté internationale est appelée à soutenir les efforts de justice et à renforcer les mécanismes de protection des droits humains dans la région.
« Nous sommes impliqués tous et toutes parce que le drame qui se vit dans l’est de la République démocratique du Congo à travers les téléphones que nous utilisons. C’est depuis longtemps que mon bureau tire la sonnette d’alarme. Le pire est peut-être à venir dans l’est de la République démocratique du Congo voire ailleurs. Des hôpitaux ont été bombardés tuant les femmes et des enfants. Lors de l’évasion de la prison de MUNZENZE, plus de 168 femmes ont été violées puis la prison incendiée tuant les enfants, le M23 et l’armée Rwandaise recherchent les activistes des droits de l’homme, les journalistes. Ceci ne restera pas impuni» A déclaré l’autrichien Volker Türk, haut-commissaire des droits humains vendredi, à Genève en Suisse, lors de la session extraordinaire du conseil des droits de l’homme sur la situation des droits de l’homme dans l’Est de la République démocratique du Congo.
La 37e session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme représente une opportunité cruciale pour aborder la crise des droits humains à l’est de la RDC. Les discussions qui s’y tiendront pourraient déterminer l’avenir de la justice pour les victimes et la responsabilité des auteurs de violations. Les attentes sont élevées quant à la capacité du Conseil à agir de manière décisive pour mettre fin à l’impunité et protéger les droits fondamentaux des populations affectées.
HERVE KABWATILA