Ce jeudi 13 février 2025 à Goma, le musicien congolais DELCAT IDENGO, connu pour ses messages engagés et son influence sur la scène musicale, a été tragiquement tué par balle aujourd’hui lors d’un tournage de clip dans la ville de Goma. Les circonstances de sa mort sont liées à une attaque des rebelles du M23, exacerbant ainsi la violence déjà présente dans la région.
IDENGO, figure emblématique de la résistance culturelle, laisse derrière lui un héritage musical puissant et un appel à la paix dans un contexte de conflit persistant. Les réactions affluent, dénonçant cette perte inestimable pour la culture congolaise et appelant à une prise de conscience internationale sur la situation en RDC.
La République Démocratique du Congo (RDC) est en proie à des conflits armés persistants, notamment dans l’est du pays, où le groupe rebelle M23 a intensifié ses activités. Goma, une ville stratégique, a été le théâtre de nombreuses violences, et l’attaque survenue aujourd’hui souligne la fragilité de la situation sécuritaire.
Les artistes et musiciens congolais expriment leur choc et leur indignation face à cette tragédie. Des hommages affluent sur les réseaux sociaux, soulignant l’impact de DELCAT IDENGO sur la musique et la culture congolaises. Des appels à la solidarité et à l’unité émergent, incitant les artistes à continuer de porter des messages de paix et de résistance.
La mort de DELCAT IDENGO est un rappel tragique des dangers auxquels sont confrontés les artistes dans des contextes de guerre. Son héritage continuera d’inspirer les générations futures à lutter pour la paix et la justice en RDC.
Il faut noter que, IDENGO est un chanteur congolais réputé pour ses chansons révolutionnaires et critiques envers le pouvoir actuel et faisait partie des personnes évadées de la prison de Goma avant l’entrée du M23. Il avait été incarcéré pour ses chansons « révolutionnaires » dénonçant « l’incompétence de FELIX TSHISEKEDI ». IDENGO, dont le véritable nom est DELPHIN KATEMBO VINYWASI, a même été condamné à 10 ans de prison ferme en 2021 pour outrage au chef de l’État, démoralisation de l’armée et incitation à la révolte. Il a été libéré conditionnellement de la prison centrale de Goma-Munzenze en décembre 2023 sur décision de FELIX TSHISEKEDI après revendication de la population pendant la campagne électorale.
HERVE KABWATILA