Goma, 16 février 2025, plus de 110.000 personnes ont été contraintes de fuir à nouveau leurs abris à Goma, en République Démocratique du Congo, selon un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Cette situation alarmante survient alors que des groupes armés, notamment le M23, intensifient leurs menaces, forçant les déplacés à chercher refuge dans d’autres localités. Les agences humanitaires appellent à une action urgente pour protéger ces populations vulnérables et leur fournir l’assistance nécessaire.
La situation à Goma, capitale du Nord-Kivu, s’est détériorée en raison des combats entre le M23 et l’armée régulière. Les déplacés, qui avaient initialement trouvé refuge dans des camps, se dirigent vers des zones moins touchées par les conflits, notamment dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo.
« Nos collègues de la RDC nous disent que des milliers de personnes quittent les sites pour personnes déplacées et se déplacent vers des zones où il n’y a pas de combats. Nos partenaires restent toutefois préoccupés par l’ultimatum de 72 heures donné par les représentants du M23, il y a deux jours, aux personnes déplacées vivant sur les sites et dans les centres collectifs de Goma, leur demandant de quitter les lieux et de retourner dans leurs villages. Nous tenons à réaffirmer que tous les retours doivent être effectués de manière volontaire et se réaliser dans des conditions de sécurité, d’information et de dignité, conformément aux principes du droit humanitaire international. D’importantes pertes d’investissements humanitaires et une réduction significative des capacités de réponse. Les retours doivent être volontaires et se faire dans des conditions sûres et dignes, conformément au droit humanitaire international » a déclaré JENS LAERKE, porte-parole de l’OCHA
L’ONU souligne l’urgence de la situation et appelle à des mesures immédiates pour protéger les déplacés. Les agences humanitaires expriment leur préoccupation face à l’augmentation du nombre de déplacés et à la détérioration des conditions de vie. Des efforts sont nécessaires pour fournir des abris, de la nourriture et des soins médicaux aux personnes touchées par cette crise.
La situation à Goma nécessite une attention internationale accrue pour éviter une aggravation de la crise humanitaire. Les déplacés continuent de fuir vers d’autres localités, mettant en lumière la nécessité d’une réponse humanitaire coordonnée et efficace.
HERVE KABWATILA