Le rapport publié par l’UNICEF ce mardi 18 février 2025 révèle qu’en raison de l’agression rwandaise, plus de 330 000 enfants en République démocratique du Congo (RDC) ont été contraints de quitter l’école. Cette situation alarmante souligne l’urgence d’une intervention pour protéger les droits des enfants et garantir leur accès à l’éducation.
L’agression rwandaise a exacerbé une situation déjà précaire en RDC, où les conflits armés et l’instabilité politique ont des répercussions dévastatrices sur la population, en particulier sur les enfants. Les écoles ont été fermées ou détruites, et de nombreuses familles ont été déplacées, rendant l’accès à l’éducation de plus en plus difficile.
Selon le rapport de l’UNICEF, la déscolarisation massive de ces enfants a des conséquences à long terme sur leur développement et leur avenir.L’éducation est essentielle pour briser le cycle de la pauvreté et de la violence, et la perte d’années scolaires peut compromettre les opportunités futures de ces enfants.
L’UNICEF appelle à une mobilisation internationale pour soutenir les efforts d’éducation en RDC et pour garantir la sécurité des enfants. Des initiatives doivent être mises en place pour rétablir l’accès à l’éducation, y compris la reconstruction des infrastructures scolaires et la fourniture de matériel éducatif.
« Des milliers d’enfants supplémentaires sont privés d’éducation alors que la crise s’aggrave dans l’est de la RDC. 330.000 de plus sont désormais déscolarisés, avec le risque que plusieurs ne retournent jamais à l’école. Avant même cette récente escalade du conflit, le système éducatif dans l’Est du pays était déjà sous une immense pression, notamment en raison du nombre élevé de personnes déplacées. Plus de 6,5 millions de personnes, dont 2,6 millions d’enfants, ont été contraintes de fuir leur foyer dans la région. Entre les écoles fermées, endommagées, détruites ou transformées en abris, 795 000 enfants sont désormais privés d’éducation contre 465 000 en décembre 2024. En incluant la province de l’Ituri, plus de 1,6 million d’enfants dans l’est de la RDC sont actuellement déscolarisés. L’Unicef soutient la continuité de l’éducation dans l’Est de la RDC en collaborant avec ses partenaires pour mettre en place des espaces d’apprentissage temporaires et distribuer du matériel scolaire ainsi que des kits d’hygiène et d’assainissement. L’Unicef envisage également des modalités d’éducation par radio et des programmes d’apprentissage accéléré pour atteindre les enfants les plus éloignés et marginalisés. » A dit l’UNICEF
Et de poursuivre :
« Face à l’intensification de la violence et des déplacements dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), l’Unicef appelle à des mesures d’urgence pour sauver l’année scolaire de centaines de milliers d’enfants. Bien que les écoles de Goma aient rouvert leurs portes le 10 février, très peu d’élèves ont repris les cours, de nombreux parents craignant que la situation sécuritaire reste trop dangereuse. L’Unicef appelle également toutes les parties au conflit à respecter les établissements scolaires et les infrastructures civiles, conformément à leurs obligations en vertu du droit international, et à cesser immédiatement toute utilisation des établissements d’enseignement à des fins militaires La situation est catastrophique pour ces enfants. C’est l’éducation et tout l’accompagnement qu’elle offre qui permet aux enfants de retrouver un semblant de vie normale, de se reconstruire et d’envisager l’avenir après ce conflit. Au cours des deux dernières années, nous avons beaucoup investi dans des structures d’apprentissage dans les sites de personnes déplacées autour de Goma. Mais, celles-ci sont maintenant quasiment vides, et nous craignons énormément que ces enfants déplacés à plusieurs reprises ne retournent jamais à l’école», a soutenu le communiqué
La situation en RDC nécessite une attention urgente et des actions concrètes pour protéger les droits des enfants et leur offrir un avenir meilleur. L’éducation doit être une priorité pour assurer la paix et la stabilité dans la région.
HERVE KABWATILA