Dans un communiqué alarmant publié dimanche 23 février 2025 dont une copie consultée en ce jour par la rédaction de FOXTIME.CD, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a révélé que les violences sexuelles liées aux conflits continuent d’être utilisées comme une tactique de guerre délibérée dans la province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC). Ces actes inqualifiables visent à terroriser, déplacer et contrôler les populations, tout en portant atteinte à la dignité et aux droits des femmes et des filles.
La situation dans cette région, déjà marquée par des décennies de conflits armés, reste préoccupante même en période de paix relative. En 2023, plus de 50 000 cas de violences basées sur le genre (VBG) ont été signalés, un chiffre qui a tragiquement augmenté à plus de 56 000 cas en 2024. Ces statistiques révèlent l’ampleur d’un problème qui semble s’aggraver malgré les efforts de la communauté internationale pour mettre fin à ces atrocités.
L’UNFPA souligne que ces violences ne sont pas seulement des conséquences collatérales des conflits, mais qu’elles sont souvent intégrées dans des stratégies militaires visant à déstabiliser les communautés. Les femmes et les filles, en particulier, sont les principales victimes de ces actes, qui sont souvent utilisés pour humilier et contrôler les populations locales.
« Les violences sexuelles liées aux conflits sont utilisées comme une tactique de guerre délibérée, destinée à terroriser, déplacer et contrôler les populations, et à violer la dignité et les droits des femmes et des filles. Même en période de paix relative, la province du Nord-Kivu a enregistré des taux effarants de violences sexuelles signalés chaque année, avec plus de 50.000 cas de violences basées sur le genre (VBG) annoncés en 2023 et plus de 56.000 cas en 2024 », a indiqué le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), dans un communiqué rendu public dimanche sur les cas de violences sexuelles dans l’Est de la République démocratique du Congo ravagé par la guerre d’agression Rwandaise.
Les organisations de défense des droits humains et les agences humanitaires appellent à une action urgente pour mettre fin à cette crise. Elles demandent une meilleure protection des victimes, un accès accru aux services de santé et de soutien psychologique, ainsi qu’une justice efficace pour les auteurs de ces crimes.
La communauté internationale est également interpellée pour renforcer son engagement envers la RDC, en soutenant des initiatives visant à prévenir les violences sexuelles et à promouvoir l’égalité des sexes. Les efforts doivent inclure des programmes d’éducation et de sensibilisation pour changer les mentalités et réduire la stigmatisation des victimes.
Alors que la RDC continue de faire face à des défis immenses, il est impératif que la lutte contre les violences sexuelles soit placée au cœur des priorités nationales et internationales. La dignité et les droits des femmes et des filles doivent être protégés, non seulement en temps de guerre, mais aussi en période de paix.
HERVÉ KABWATILA