Dans une déclaration faite ce mardi 25 février 2025, dont une copie consultée par la rédaction de FOXTIME.CD, Me GEORGES KAMPIAMBA, président de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), a exprimé́ son soutien aux récentes mesures adoptées par l’Union européenne à l’encontre du Rwanda. Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la République Démocratique du Congo (RDC) et son voisin rwandais, exacerbées par des accusations de soutien rwandais à des groupes armés opérant sur le territoire congolais.
Dans son communiqué, Me KAMPIAMBA a salué́ la décision de l’UE, la qualifiant de « pas important vers la justice et la responsabilité́ ». Il a souligné́ que ces mesures pourraient contribuer à mettre fin à l’impunité́ dont bénéficient certains acteurs impliqués dans des violations des droits humains en RDC. « L’ACAJ appelle la communauté́ internationale à resté vigilante et à continué de surveiller la situation dans la région », a-t-il ajouté.
Les sanctions imposées par l’Union européenne incluent des restrictions de voyage et le gel des avoirs de plusieurs responsables rwandais, accusés de soutenir des groupes armés en RDC. Cette décision a été́ accueillie avec un mélange d’espoir et de scepticisme par les acteurs de la société́ civile en RDC, qui voient dans ces mesures une opportunité́ de pression sur le gouvernement rwandais.
Me KAMPIAMBA a également insisté sur la nécessité́ d’un dialogue constructif entre la RDC et le Rwanda, tout en affirmant que la justice doit primer dans les relations entre les deux pays. « La paix durable ne peut être atteinte que si les droits des Congolais sont respectés et si les responsables des atrocités sont tenus pour responsables », a-t-il déclaré́.
« L’ACAJ félicite l’Union Européenne, qui a finalement défendu les valeurs d’Etat de droit et protection des populations civiles contre la maffia politico-économique. Depuis l’occupation de plusieurs territoires de l’Est de la RDC par AFC/M23, appuyées par les forces rwandaises, notamment les villes de GOMA, BUKAVU et UVIRA, l’insécurité́ a explosé́ à tel point qu’il est enregistré́ presque chaque jour plusieurs cas de meurtres, assassinats, viols massifs, destructions des biens civils et des disparitions forcée. Le Conseil de Sécurité́ de Nations Unies doit employer tous les instruments à sa disposition pour faire respecter sa résolution numéro 2773 (2025), faire rétablir rapidement l’ordre dans les provinces de Nord et Sud-Kivu pour mieux protéger les populations civiles et leurs biens. Le déploiement de la mission d’enquête internationale décidée par le Conseil des Droits de l’homme et les enquêteurs du Bureau de la Cour Pénale Internationale, constituent les instruments à activer dans le deal en vue de faire plier les plus hauts responsables de AFC/M23 et leur soutien le Rwanda » a déclaré́ Me Georges KAPIAMBA, Président de PACAJ
L’ACAJ, qui œuvre pour la promotion des droits humains et l’accès à la justice en RDC, a prévu d’organiser une série d’ateliers et de conférences pour sensibiliser la population sur les enjeux liés aux droits humains et à la justice dans le pays.
Cette déclaration de l’ACAJ intervient alors que la situation sécuritaire dans l’est de la RDC reste préoccupante, avec des affrontements réguliers entre les forces armées congolaises et divers groupes armés, dont certains sont soupçonnés de recevoir un soutien extérieur.
Les réactions à cette déclaration ne se sont pas fait attendre, et il sera intéressant de suivre l’évolution de la situation dans les jours et semaines à venir, tant sur le plan diplomatique que sur le terrain.
HERVE KABWATILA