Lors d’un point de presse organisé ce jeudi 27 février 2025, ALEXIS GISARO, ministre des Infrastructures de la République Démocratique du Congo (RDC), a pris la parole pour clarifier la distinction entre les Tutsis rwandais et les Tutsis congolais, souvent désignés sous le terme de « BANYAMULENGE ». Cette déclaration survient dans un contexte de tensions ethniques persistantes dans la région des Grands Lacs, où les identités ethniques sont souvent au cœur des conflits.
Le ministre GISARO a souligné́ que les BANYAMULENGE, qui vivent principalement dans la province du Sud-Kivu, sont des Congolais à part entière, ayant une histoire et une culture distinctes de celles des Tutsis rwandais. Car il est crucial de ne pas amalgamer ces deux groupes, et cela contribue à alimenter des tensions inutiles et à stigmatiser des communautés qui aspirent à la paix et à la coexistence.
Cette intervention vise à apaiser les inquiétudes croissantes concernant les violences interethniques qui ont récemment éclaté dans certaines régions du pays.
Les tensions ethniques dans la région des Grands Lacs, exacerbées par des conflits historiques et des rivalités politiques, continuent de poser des défis majeurs à la paix et à la sécurité. Les déclarations de Gisaro s’inscrivent dans une volonté plus large du gouvernement congolais de promouvoir l’unité nationale et de lutter contre les discours de haine.
« Ce que les gens considèrent aujourd’hui comme une manipulation, nous devrions être reconnu comme patriote, parce que nous avons voulu appelés BANYAMULENGE, c’était pour éviter la confusion entre les sujets rwandais qui sont venus dans notre pays à la suite de massacre qui avait dans leur pays des TUTSI rwandais subissait de massacre 1959 et 1972 je pense, il y a eu encore de massacre et ces populations ce sont traversés dans notre pays (ZAIRE) de l’époque. Et nous avions estimés nos ainés dont mon père était leader, ce sont dit pour éviter que demain qu’on puisse faire la confusion, nous prenons l’appellation BANYAMULENGE, MULENGE fait la référence d’une colline là ou nos ancêtres on vécut là-bas en faisant la politique à cette époque. Alors je voudrais dire les gens disent que voilà pourquoi changé des noms, je vous donne exemple concret aujourd’hui, la chefferie au Sud-Kivu, je parle d’une population juste voisine « BAFULIRO », la chefferie de BARUNDI et saviez-vous cela ? Ici dans le SUD-KIVU, cette chefferie de BARUNDI qui se trouve dans le territoire d’UVIRA et la pleine de RUZIZI depuis l’époque coloniale et aujourd’hui le moment que nous vous parlons cette chefferie s’appelle la chefferie de la pleine de RUZIZI pour quoi ? » A expliqué le ministre des Infrastructures ALEXIS GISARO devant la presse congolaise
Et de poursuivre :
« Les populations qui habitent cette chefferie de BARUNDI il s’est fait qu’à moment donné le BAFULIRO qui était majoritaire dans cette chefferie ont estimé que, on ne pouvait plus appeler cette chefferie de BARUNDI mais devrait prendre un nom dans lequel les gens pouvaient apprendre à se connaitre. Vous comprenez que pour des raisons pratiquement similaire que le nom à changer, ce ne plus la chefferie de BARUNDI mais devenue la chefferie de la pleine de RUZIZI, mais pourquoi lors que les BANYAMULENGE décident à un moment donné de leur histoire de dire pour éviter toute confusion avec les populations réfugiées qui sont venues dans notre pays à la suite de problèmes qu’elles ont rencontrés chez eux, cela doit faire toujours débat ? C’est pourquoi pour éviter cela nous avons décidés de nous appeler BANYAMULENGE. Précisons encore une chose, la population BANYAMULENGE est d’origine Congolaise. » A-t-il ajouté
Cette déclaration marque un pas important vers la réconciliation dans un pays où les blessures du passé sont encore vives et où la construction d’une société inclusive reste un défi majeur.
HERVE KABWATILA