Jeudi 27 février 2025, dans un communiqué publié ce jour, le ministère de l’Intérieur de la République Démocratique du Congo (RDC) a exprimé une ferme condamnation des crimes commis par l’armée rwandaise et ses alliés du mouvement rebelle M23 dans l’est du pays, en particulier à Bukavu. Cette déclaration intervient alors que la situation sécuritaire dans la région continue de se détériorer, exacerbant une crise humanitaire déjà alarmante.
Le communiqué souligne que les actes de violence, qui incluent des recrutements forcés, des pillages et des tueries, portent atteinte à la vie et à la dignité des populations locales. Le gouvernement congolais a appelé la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ces violations des droits humains et à soutenir les efforts de stabilisation dans la région.
La situation à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, est particulièrement préoccupante. Des milliers de personnes ont été déplacées en raison des combats, et les infrastructures de base sont gravement endommagées. Les organisations humanitaires signalent une augmentation des besoins en aide alimentaire, en soins médicaux et en protection pour les populations vulnérables.
Les tensions entre la RDC et le Rwanda se sont intensifiées ces dernières années, avec des accusations réciproques d’ingérence et de soutien à des groupes armés. Le gouvernement congolais a réaffirmé son engagement à défendre la souveraineté nationale et à protéger ses citoyens face à ces menaces extérieures.
« Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo informe l’opinion nationale qu’internationale, l’armée Rwandaise continue de poser des actes de terreur relatifs à des tueries, pillages et recrutements forcés dans les zones sous occupation. Les faits les plus récents sont les suivants : 1. L’armée Rwandaise a orchestré, ce mercredi 26 Février 2025, des recrutements forcés des enseignants, élèves (dont parmi eux les mineurs) dans certaines écoles de la Commune de Karisimbi à Goma et du Territoire de Nyiragongo. Ces jeunes recrutés par force ont été regroupés au stade de l’Unité de Goma avant d’être acheminés à Rumagabo pour une formation militaire forcée. Cette situation est à la base de la paralysie des activités scolaire tandis que l’occupation tente à justifier ce crime par des communications ratées mais aussi en forçant au silence les gestionnaires des écoles, les médias locaux et les leaders communautaires sur cette triste réalité ; 2. Lors de leur meeting organisé à la Place du 24 à Bukavu ce jeudi 27 Février 2025, l’armée Rwandaise et ses supplétifs de M23/AFC ont bombardé et tiré à balles réelles sur la population civile qui, bien que forcée de venir suivre ce meeting, a exprimé sa désapprobation de l’agression rwandaise. On dénombre déjà 13 morts et près d’une centaine de blessés graves. Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo présente ses sincères condoléances aux familles touchées par cet acte terroriste de l’armée rwandaise. Ces violations graves des droits de l’homme cités ci-haut s’ajoutent à beaucoup d’autres déjà enregistrées dans les zones sous occupation de l’armée Rwandaise et ses supplétifs M23/AFC. Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo documente les crimes afin saisir les instances internationales compétentes dans un proche avenir. » Peut-on lire sur le document dont une copie consultée par la redaction de FOXTIME.CD en ce jour.
Alors que la communauté internationale observe la situation avec inquiétude, les appels à un dialogue constructif entre les deux pays se multiplient. Les experts estiment qu’une solution durable à la crise dans l’est de la RDC nécessitera des efforts concertés pour aborder les causes profondes des conflits, notamment la pauvreté, l’absence de gouvernance et les rivalités ethniques.
Le gouvernement congolais a également annoncé qu’il intensifierait ses efforts pour renforcer les capacités de ses forces armées afin de mieux répondre aux défis sécuritaires dans la région. Toutefois, la situation reste volatile, et les populations de l’est de la RDC continuent de vivre dans l’incertitude et la peur.
HERVE KABWATILA