Dans un communiqué publié ce mercredi 12 mars 2025 matin, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont accusé leurs anciens alliés, le groupe Wazalendo, d’être impliqués dans des activités subversives au service des intérêts rwandais. Selon les FARDC, ces groupes, notamment celui dirigé par Kasereka Kabido, auraient été créés dans le but de défendre la cause du président rwandais Paul Kagame et de mener des opérations visant à semer la terreur au sein de la population congolaise.
Le communiqué des FARDC dénonce des actions qui, selon eux, visent à infiltrer et manipuler les véritables Volontaires pour la défense de la Patrie, dans le but de les détourner de leur lutte pour la souveraineté nationale. Les accusations vont plus loin, en affirmant que ces groupes auraient pour mission d’espionner les Forces de défense et de sécurité congolaises, tout en préparant le terrain pour une éventuelle intervention de l’armée rwandaise.
Les FARDC soulignent également que ces activités sont accompagnées d’une exploitation illicite des ressources naturelles, notamment des minerais d’or et de coltan, qui seraient acheminés vers des raffineries situées à Kigali. Cette exploitation, selon le communiqué, contribue à alimenter les conflits et à exacerber la situation humanitaire déjà précaire dans l’est de la RDC.
« Kasereka Kabido et son mouvement FPP/AP/FCR ont choisi de se rallier au Rwandaet à ses pantins du M23/AFC. Une attitude qui n’étonne personne et confirme la position du Commandant Suprême Félix Antoine TSHISEKEDI selon laquelle certains mouvements armés sont au service de Kagame et de ses intérêts. Ces groupes, comme celui de Kasereka Kabido, ont été créés pour défendre la cause de Paul Kagame ; mener de sales besognes en RDC; semer la terreur et la désolation dans la paisible population congolaise; infiltrer, noyauter et manipuler les vrais Volontaires pour la défense de la Patrie en vue de les détourner de leur lutte et de leur objectif; espionner les Forces de défense et de sécurité; faire le lit de l’armée rwandaise, et surtout exploiter illicitement les minerais pour alimenter les raffineries d’or et de coltan implantées à Kigali. » Peut-on lire sur le communiqué exploité par la rédaction de FOXTIME.CD en ce jour et signé par le général major Sylvain EKENGE BOMUSA EFOMI
Et d’ajouter :
« Comme certains autres Congolais, Kasereka Kabido a ainsi mordu au poison rwandais et trahi son peuple. Croyant entrainer d’autres Wazalendo dans sa traitrise, les vrais et véritables Volontaires pour la défense de la Patrie, comme l’UPLC de MAYANI et les autres, s’opposent à son aventure et soulignent qu’ils ont pris les armés rien que pour combattre l’agresseur. Et cet agresseur a un nom: c’est Paul Kagame et son armée.Tous, et même les membres de son propre mouvement, se désolidarisent déjà de lui etlui tournent le dos.Toutefois, ce n’est pas la traitrise de Kasereka Kabido qui va résister à la volonté et la détermination des Congolais à se défendre et à mettre un terme à l’agression. » Poursuit-il
Les accusations des FARDC interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre la RDC et le Rwanda, exacerbées par des allégations de soutien rwandais à des groupes armés opérant dans l’est du pays. Les autorités congolaises appellent à une prise de conscience internationale sur la situation, tout en réaffirmant leur engagement à défendre l’intégrité territoriale de la RDC.
Les réactions à ces accusations ne se sont pas fait attendre. Les leaders du groupe Wazalendo ont démenti les allégations, les qualifiant de tentatives de discréditer leur mouvement et de détourner l’attention des véritables problèmes auxquels fait face la RDC. Ils ont appelé à un dialogue constructif pour résoudre les différends et promouvoir la paix dans la région.
La situation en RDC reste complexe, avec des enjeux géopolitiques qui dépassent les frontières nationales. Les FARDC, tout en faisant face à des défis internes, continuent de revendiquer leur rôle en tant que défenseurs de la souveraineté nationale et de la sécurité des Congolais.
HERVÉ KABWATILA