Le 17 mars 2025, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a exprimé son soutien aux nouvelles sanctions imposées par l’Union européenne contre le M23 et des responsables rwandais. Ces sanctions, qui incluent des interdictions de voyage et le gel des avoirs, visent à répondre à l’agression du Rwanda dans l’est du pays. Le gouvernement congolais appelle à des sanctions plus robustes pour contrer les actions rwandaises, soulignant la nécessité d’une réponse internationale face à cette crise persistante.
Dans un communiqué dont une copie exploité en ce jour par la rédaction de FOXTIME.CD, le gouvernement a déclaré que ces mesures étaient un pas dans la bonne direction, mais a insisté sur la nécessité d’une action plus forte pour dissuader le Rwanda de ses agissements.
Le gouvernement congolais a appelé la communauté internationale à adopter des sanctions plus sévères contre le Rwanda, en raison de son implication directe dans le soutien au M23.Les autorités congolaises estiment que des mesures plus strictes sont essentielles pour garantir la paix et la sécurité dans la région.
Le gouvernement de la RDC reste déterminé à défendre son intégrité territoriale et à rechercher des solutions durables à la crise. La situation demeure fragile, et l’attention internationale est cruciale pour soutenir les efforts de paix et de stabilité dans la région.
« Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo(RDC) accueille favorablement l’imposition de nouvelles sanctions de l’Union Européenne(UE) à l’encontre de quelques gradés des forces rwandaises de défense (RDF), des entités économiques et des cadres du groupe terroriste M23. Il note que la dernière vague de sanctions de l’Union Européenne, ainsi que celles récemment annoncées par les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Canada à l’encontre du Rwanda, renforcent la conviction de la communauté internationale quant à la responsabilité directe du Gouvernement rwandais dans la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. En effet, les troupes rwandaises ont délibérément violé l’intégrité territoriale de la RDC et sa souveraineté. Elles sont responsables de la mort de plus de 8.500 civils et d’autres crimes de guerre, des crimes contre l’humanité notamment les attaques sur les hôpitaux, le kidnapping des enfants, l’exécution sommaire et les violences sexuelles. » Peut-on lire dans ce document du gouvernement congolais.
Et d’ajouter :
« Le Gouvernement de la RDC salue les sanctions imposées par l’UE à l’Office rwandais des mines, du pétrole et du gaz, et à la raffinerie d’or de Gasabo. Ces sanctions constituent la première étape dans la lutte contre le pillage des richesses minières de la RDC par le Rwanda. Le Gouvernement de la RDC continuera à travailler avec la communauté internationale pour qu’elle mette en place un embargo sur les minerais extraits illégalement en RDC exportés par le Rwanda, qu’elle suspende la contribution du Rwanda aux forces de maintien de la paix des Nations unies et qu’elle impose une plus grande transparence sur les transferts d’armes vers le Rwanda en vue d’obtenir le retrait immédiat et sans conditions de ses troupes du territoire Congolais. La République Démocratique du Congo reste résolument engagée dans les Processus diplomatiques en cours afin de parvenir à un règlement durable et pacifique du conflit qui perdure dans la région, tel que le recommande la résolution 2773 (2025) du Conseil de sécurité des Nations Unies. » Poursuit-il
Les sanctions de l’UE interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre la RDC et le Rwanda, exacerbées par les activités du M23, un groupe armé soutenu par Kigali. Le M23 a pris le contrôle de plusieurs territoires dans l’est de la RDC, provoquant une crise humanitaire et des déplacements massifs de populations.
HERVÉ KABWATILA