Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a tiré la sonnette d’alarme concernant l’ampleur « sans précédent » des violences sexuelles infligées aux enfants dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué publié le 11 avril, l’organisation a dénoncé l’utilisation systématique du viol comme arme de guerre, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où les conflits armés connaissent une résurgence inquiétante depuis le début de l’année.
L’UNICEF souligne que les enfants sont particulièrement vulnérables dans ces zones de conflit, où les exactions sont souvent commises dans des zones sous contrôle des rebelles du M23/AFC, soutenus par le Rwanda. Selon les données recueillies par l’organisation, des milliers d’enfants ont été victimes de violences sexuelles, et beaucoup d’autres sont exposés à des risques accrus en raison de l’instabilité persistante.
« Les violences sexuelles contre les enfants sont inacceptables et doivent cesser immédiatement », a déclaré le représentant de l’UNICEF en RDC. « Nous appelons toutes les parties prenantes à respecter les droits des enfants et à mettre fin à ces atrocités. »
L’UNICEF a également exprimé sa préoccupation face à l’impact psychologique et physique de ces violences sur les enfants, qui peuvent avoir des conséquences durables sur leur santé et leur bien-être. L’organisation appelle à une action urgente pour protéger les enfants et garantir leur accès à des services de santé, de soutien psychologique et d’éducation.
En réponse à cette crise, l’UNICEF intensifie ses efforts pour fournir une assistance aux enfants touchés par la violence, tout en plaidant pour une action internationale concertée afin de mettre fin à l’impunité des auteurs de ces crimes.
La communauté internationale est appelée à se mobiliser pour soutenir les initiatives visant à protéger les enfants en RDC et à promouvoir la paix dans la région. L’UNICEF rappelle que la protection des enfants est une responsabilité collective et que chaque action compte pour mettre fin à cette tragédie humanitaire.
HERVÉ KABWATILA