Le parti politique Ensemble pour la République, dirigé par Moïse Katumbi, a exprimé son indignation face aux récentes sanctions imposées par le Gouvernement congolais à l’encontre de l’ancien Président Joseph Kabila. Lors d’un déclaration tenue dimanche 20 avril 2025, le porte-parole du parti, Hervé Diakiese, a qualifié cette décision d' »arbitraire » et de « politiquement motivée », soulignant qu’elle a été prise sans respecter les procédures judiciaires en vigueur.
« On ne peut pas se réveiller, dans un pays normal, pour suivre des communiqués des ministres ordonnant de porter atteinte aux biens des particuliers, avant même une enquête ni une décision de justice », a déclaré Diakiese, dénonçant ainsi ce qu’il considère comme une grave atteinte à l’État de droit.
Le porte-parole a également soulevé des questions sur l’équité de la justice en République Démocratique du Congo, évoquant des cas de figures passés où d’autres personnalités politiques, comme Jean-Pierre Bemba et Étienne Tshisekedi, n’ont pas subi de telles sanctions malgré des accusations graves. « Alors même qu’il menait les troupes du MLC en rébellion, Jean-Pierre Bemba n’a pas vu son entreprise Comcell et ses biens immobiliers faire l’objet de saisies. Étienne Tshisekedi n’a jamais subi de saisie de ses biens, alors même qu’il recevait les honneurs des troupes du RCD, ou trinquait avec Paul Kagame », a-t-il ajouté.
Pour Ensemble pour la République, les sanctions contre Kabila ne sont pas seulement une question de justice, mais traduisent une instrumentalisation de celle-ci à des fins de règlement de comptes politiques. « Nous assistons à la justice du plus fort, et cela finit toujours très mal », a averti Diakiese, appelant le Gouvernement à « assumer » ses choix tout en respectant les principes fondamentaux du droit.
Le parti d’opposition a ainsi lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle veille au respect des droits de l’homme et des procédures judiciaires en République Démocratique du Congo, afin d’éviter une dérive qui pourrait nuire à la stabilité du pays.
HERVÉ KABWATILA