Les services de sécurité ont relaxé la députée provinciale de Haut-Uélé, Georgette Aroya Mokobe, arrêtée depuis le mois mars dernier à Isiro.
Suppléante de Christophe Baseane Nangaa, actuellement sénateur, l’élue du territoire de Wamba était soupçonnée par les services de sécurité d’être de mèche avec les rebelles de l’AFC-M23, coordonnée par l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa.
« Son arrestation ne relève pas de la compétence du gouvernement provincial du Haut-Uélé, mais d’une question de sécurité nationale qui est du ressort du gouvernement central », indiquait Emmanuel Arama, porte-parole du gouvernement provincial du Haut-Uélé.
Dans une déclaration faite le 03 avril, le président de l’Association Africaine des droits de l’homme (ASADHO), Jean-Claude Katende, dénonçait la violation des immunités parlementaires de cette députée et sa détention arbitraire.
« Je dénonce la détention au secret, à l’ANR/Kinshasa de l’honorable Georgette Aroya Mukobe, député provinciale et épouse du sénateur Nangaa Christophe. Enlevée de Isiro à Kinshasa depuis plus de trois semaines, en violation de ses immunités parlementaires, elle est privée du droit d’être assistée par un avocat et de rencontrer les membres de sa famille. Droits essentiels pour toute personne mise en cause dans une République. Si elle est coupable de quelque chose, il est important qu’elle soit urgemment mise à la disposition de la justice pour qu’elle présente ses moyens de défense », déclarait le président de cette structure qui milite pour le droit de l’homme.
Officieusement, l’élue de Wamba fait partie des 5 personnes relâchées par le gouvernement dans le cadre des pourparlers de Doha.
Mont Carmel Ndeo