Les violons ne s’accordent pas entre l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et l’Alliance pour le Changement (ACh), deux partis politiques qui disent partager le combat d’Etienne Tshisekedi.
Les deux partis partis s’affrontent sur le champ médiatique depuis la mise en libération conditionnelle de Jean-Marc Kabund, ex président intérimaire de l’UDPS, qui ne loupe pas le coche pour critiquer la gestion de son ancien allié, Félix Tshisekedi. Cet affrontement fratricide se traduit notamment par une guéguerre entre les secrétaires généraux de ces partis.
Dans une déclaration, le SG de l’Alliance pour le Changement a répliqué à Augustin Kabuya qui affirmait que Jean-Marc Kabund aurait envoyé un émissaire au Président Tshisekedi pour implorer son pardon alors qu’il était en détention.
« Le président national Jean-Marc Kabund-A-Kabund n’a jamais mandaté qui que ce soit pour solliciter un pardon. L’injustice qu’il a subi est la preuve éloquente de l’instrumentalisation de la justice par monsieur Tshisekedi tel que révélé par monsieur Augustin Kabuya. Sa libération est le fruit de la pression populaire et diplomatique, non pas du pardon », déclare Belly Mutono Chabu, secrétaire général de l’ACh soulignant que les allégations de SG Kabuya démontrent la prise en otage de l’appareil judiciaire.
Belly Mutono a également balayé d’un revers de la main les allégations selon lesquelles, son autorité morale aurait quitté l’UDPS à cause des frustrations liées aux carrés miniers à l’instar de l’ancien président de la CENI et chef de la rebellion AFC-M23.
« Le président Jean Marc Kabund-A-Kabund n’est pas un affairiste et n’a jamais eu à son actif un quelconque carré minier tel qu’afffirmé gratuitement par les jouisseurs, affairistes et opportunistes qui pillent et volent les richesses du Congo pour se taper des villas au détriment du peuple congolais. Il vit à Limete/Kingabwa, un des quartiers reculé de la ville de Kinshasa contrairement à des villas construits à Gombe par Augustin Kabuya et autres », a-t-il argué.
De plus, le parti de l’ancien premier vice-président de l’Assembléé nationale affirme que l’accès de l’UDPS au pouvoir est l’héritage du combat de son leader.
« Augustin Kabuya traite le Président Jean-Marc Kabund-A-Kabund de peureux oubliant que c’est son courage qui a conduit l’UDPS au pouvoir. Un combat où le Président Jean Marc Kabund-A-Kabund à perdu son fils et plusieurs militants de l’Udps ont perdus leurs vies. Entre un homme qui a combattu pour ses idées, quitte à tout perdre, et un homme qui s’est prosterné pour tout gagner, l’histoire jugera. Le peuple sait désormais que les vrais jouisseurs sont ceux qui trahissent les idéaux d’Étienne Tshisekedi pour un plat de lentilles », a pesté le secrétaire général de l’ACh qui accuse Kabuya de complicité
dans l’effondrement moral de l’UDPS.
Depuis son départ de l’UDPS, Jean-Marc Kabund critique sévèrement le pouvoir de Félix Tshisekedi qu’il qualifie d’autoritaire. Il attribue cet échec à une gestion clientéliste et à un mépris total pour l’État de droit, dénonçant une politique qui sacrifie l’intérêt national sur l’autel du pouvoir personnel.
Mont Carmel Ndeo