Par le truchement de son porte-parole, Patrick Muyaya, le gouvernement a fixé l’option sur la déclaration de Principes signé vendredi dernier à Washington par la Republique démocratique du Congo et le Rwanda.
Lors d’une conférence organisée par l’Institut Français des Relations Internationales, lundi 28 avril, le ministre de la Communication et Medias a expliqué d’emblée que cette démarche de l’administration Trump s’inscrit dans la continuité des efforts régionaux visant à résoudre la crise sécuritaire persistante dans l’est de la RDC.
« Cette initiative américaine se fonde d’abord sur les efforts régionaux et que le premier principe sur lequel nous tenons est l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale de la RDC, y compris sur son territoire et sur ses minerais. Bien au-delà, nous avons dit depuis le début de cette guerre: il y avait une volonté claire et ferme que lorsqu’on trouvera une solution à cette geurre que cela soit une solution qui amène une paix durable et définitive et qui permet de commencer à parler du développement d’abord pour nous-mêmes, et en suite voir dans quelle mesure on peut construire une dynamique régionale pour que les autres pays puissent bénéficier de cette opportunité que la RDC peut offrir dès qu’elle réussit l’objectif autour de la paix », a déclaré Patrick Muyaya devant un parterre de chercheurs et personnalités issues du monde économique, politique, diplomatique et académique.
Alors que les deux pays se sont accordés jusqu’au 02 Mai pour la signature d’un accord de paix proprement dit, Patrick Muyaya indique que le gouvernement congolais est à la fois optimiste et vigilant.
Néanmoins, il a salué l’implication directe et sans faille du gouvernement américain, une première depuis le début de cette crise.
« Depuis qu’on a eu la crise, on a jamais eu autant un investissement à haut niveau du gouvernement américain et que la déclaration de Principes qui reprend toutes les problématiques telles que nous les avons prsetees pour nous constitue une avancée, mais il y a des discussions qui sont en cours, nous sommes optimistes et nous sommes aussi vigilants parce que nous connaissons l’adversaire en face », a-t-il précisé.
Le ministre a également rassuré que dans le cadre de ces discussions, la protection des intérêt de la RD Congo demeure la priorité absolue du Président Tshisekedi, matérialisée par le gouvernement.
« Nous avons suivi toutes les préoccupations qui, pour la plupart voulaient comprendre ce qui se passe surtout avec la dynamique à Doha et à Washington. Lorsqu’on fait des progrès, il y a toujours ceux qui pensent que nous allons brader les intérêts du Congo. Il ya aucune action en cours, qui a fait l’objet des discussions précédentes, actuelles ou des discussions à venir qui va compromettre dans le moindre détail les intérêts de la RDC. Les intérêts de la RDC seront garantis de bout en bout et c’est cela la ligne directrice du Président la Republique », a rassuré Patrick Muyaya.
En dépit de la position du gouvernement, une frange de l’opposition y voit la cogestion des ressources congolaises et craint que cette initiative des États Unis d’Amérique ne soit profitable au Rwanda plutôt qu’à la RDC.
Mont Carmel Ndeor