Dans le territoire d’Aru, en Ituri, une province administrée par les forces armées de la Republique démocratique du Congo, la Commission nationale des réfugiés (CNR) alerte les autorités sur la menace qui pèse sur cette zone en raison de l’afflux des réfugiés sud-soudanais ayant fui les affrontements dans leur pays.
Selon Karim Adidi, responsable de la CNR dans cette partie du pays, près de dix mille sud-soudanais ont franchi la frontière congolaise depuis le mois d’avril qui vient de s’achever.
« Ils arrivent par vagues avec leurs effets nécessaires, ramassés généralement à la hâte avant de s’enfuir », a-t-il déclaré tout en précisant que ces réfugiés se sont installés dans les villages de Kole, Okaba et Olendere.
Face à cette menace, le coordonnateur provincial de la division de la protection civile, Robert Ndjalonga cité par la radio onusienne, invite les services compétents à la vigilance dans le cadre de l’opération de tri. D’après lui, le but est de réduire le risque de faire entrer sur le sol congolais, des éléments de la rébellion sud-soudanaise dans cette partie de la province de l’Ituri.
« L’inquiétude que présente cette population est qu’avec cette arrivée, on estime qu’il y a probabilité que certains élément de cette rébellion sud-soudanaise puissent aussi s’infiltrer parmi cette population. C’est ce qui mettrait en danger la sécurité sur les frontières congolaises », a-t-il alerté.
Dans les provinces voisines, notamment le Haut et le Bas-Uele, une menace similaire s’est installée depuis quelques années. Les « Mbororo », ces éleveurs armés, venus principalement du Soudan du Sud, à la recherche de pâturages et des terres fertiles, sèment la terreur dans plusieurs villages du territoire de Duru.
Mont Carmel Ndeo