Dans une déclaration marquante sur le plateau de France 24 dimanche 4 mai 2025 avec l’Edition « journal de l’Afrique », Martin Fayulu, figure emblématique de l’opposition en République Démocratique du Congo (RDC), président du parti politique ECIDE a exprimé sa préoccupation face à la situation sécuritaire actuelle du pays. Lors de cette intervention, Fayulu a souligné l’importance d’un dialogue inclusif pour aborder les défis auxquels la RDC est confrontée.
« Joseph Kabila et Félix Tshisekedi ont signé des accords. Ce qui m’intéresse d’abord dans tout ça c’est le Congo. Est-ce que nous pouvons nous mettre ensemble autour d’une table pour résoudre le problème de la RDC et trouver des solutions durables ? » a-t-il déclaré, appelant à une unité nationale pour surmonter les crises politiques et sécuritaires.
Fayulu a également salué l’initiative des évêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), qui ont entrepris une démarche de médiation. « Ils ont entamé une démarche louable, voulez-vous que je dise non ? » a-t-il ajouté, affirmant sa volonté de dialoguer avec toutes les parties prenantes, y compris l’ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa.
Le leader politique a évoqué l’exemple de l’Afrique du Sud, qui a réussi à instaurer la paix à travers le dialogue, et a exprimé son accord pour discuter afin de trouver des solutions aux problèmes de la RDC. Il a ensuite présenté cinq propositions clés pour améliorer la situation dans le pays : Fayulu a insisté sur la nécessité de restaurer la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire congolais. Il a appelé à une réforme des finances publiques pour réduire le train de vie de l’État et réorienter les ressources vers l’armée et les projets sociaux.
Fayulu a dénoncé les abus systématiques et a plaidé pour le respect des droits fondamentaux de tous les Congolais. Il a souligné l’importance d’organiser des élections transparentes et justes pour renforcer la démocratie en RDC. Enfin, il a appelé à des efforts concertés pour assurer la stabilité non seulement en RDC, mais aussi dans toute la région.
« Joseph Kabila et Felix Tshisekedi ont signé des accords. Ce qui ne m’intéresse pas d’abord dans tout ça et ce qui m’intéresse et je trouve le plus important c’est le Congo. Est-ce que nous pouvons nous mettre ensemble autour d’une table pour résoudre le problème de la RDC et trouver des solutions durables. Les évêques de la CENCO-ECC qui sont des autorités morales et spirituelles, ils ont entamé une démarche louable, voulez-vous que je dise non ? Ils m’ont dit qu’il faudrait discuter avec monsieur Nangaa et là je ne peux pas refuser de dialoguer avec lui surtout quand il s’agit de l’intérêt du Congo. Les sud-africains ils ont fait la même chose pour trouver la paix dans leur pays et aussi faire marcher les choses dans leur pays. Je suis tout à fait d’accord pour discuter avec tout le monde afin de trouver la solution aux problèmes de la RDC ; voici mes cinq propositions : 1 Comment mettre fin à la guerre, comment retrouver l’intégrité territoriale du pays. 2 Comment arrêter la gabegie financière, le train de vie élevé de l’état pour récupérer l’argent et alimenter l’armée et les projets sociaux du peuple. 3 Comment arrêter avec les violations systématiques des droits de l’homme. 4 comment demain avoir des élections crédibles et 5 comment vivre en paix dans la sous-région. » A déclaré Martin Fayulu Madidi sur le plateau de la télévision France 24.
Cette déclaration de Martin Fayulu intervient à un moment critique pour la RDC, où les tensions politiques et les conflits armés continuent de miner la stabilité du pays. Son appel à un dialogue inclusif pourrait ouvrir la voie à des discussions nécessaires pour un avenir pacifique et prospère pour la nation congolaise.
Il faut noter que, les réactions à ses propositions sont attendues, tant au sein de la classe politique qu’auprès de la société civile, alors que le pays cherche désespérément des solutions à ses crises persistantes dans sa partie Est menacée par les groupes rebelles du M23/AFC soutenu par le Rwanda.
HERVE KABWATILA