Dans un communiqué parvenu à la rédaction de foxtime.cd ce mercredi 18 juin 2025, l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) prend acte des efforts diplomatiques engagés par le Président de la République, notamment à travers l’action de la Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Internationale et de la Francophonie, dans le cadre des discussions en cours avec les États-Unis d’Amérique sur un partenariat stratégique portant sur les minerais critiques, le développement et la prospérité économique.
Cependant, l’ODEP exprime de sérieuses réserves quant à la gouvernance actuellement mise en place autour de ce processus stratégique, qui engage directement la souveraineté économique de la République. La décision de loger la cellule de suivi du partenariat RDC-USA à la Présidence de la République constitue, selon eux, une entorse aux principes de bonne gouvernance administrative.
Ce document ajoute que, un tel dispositif, relevant d’un enjeu diplomatique et économique majeur, aurait dû être institutionnellement rattaché à la Primature, conformément à l’article 91 de la constitution de la République Démocratique du Congo, qui dispose que « Le Gouvernement détermine, en concertation avec le Président de la République, la politique de la Nation et en assume la responsabilité». Plusieurs ministères clés sont d’ailleurs concernés par le projet : Mines, Plan, Finances et Budget, Economie, Commerce, Industrie et Portefeuille dont les représentants sont absents de cette cellule.
Dans cette optique, la gestion quotidienne de l’action publique et le pilotage des partenariats stratégiques relèvent de la compétence du Gouvernement dirigé par le Premier Ministre, non d’une cellule présidentielle parallèle, dont la légitimité opérationnelle reste questionnable et où sont par exemple les études de faisabilités que sont de la responsabilité du gouvernement.
Le communique note également que, l’ODEP dénonce le caractère opaque et partisan des nominations intervenues au sein de cette cellule, dont la coordination est assurée par des personnalités issues des sphères proches de la Présidence, dans un climat marqué par le favoritisme, le cumul de fonctions et l’absence de procédure compétitive.
GRÂCE DIOMI