Les députés provinciaux de la ville de Kinshasa ont examiné et déclaré recevables les trois propositions d’édit pour la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, initiées par les députés Olivier Niangi, Diyabanza Muananene et Aubain Mukanu.
Pour la proposition d’édit initiée par le député Olivier Niangi, élu de Kinsenso, il souhaite mettre en lumière les modalités de gestion des emprunts intérieurs de la ville de Kinshasa.
« En regardant notre ville aujourd’hui, que voyons-nous ? Des marchés inachevés, des routes effondrées après trois pluies, des centres de santé sans équipement et des quartiers entiers sans lumière. Et pourtant, des milliards ont été empruntés. Où sont-ils allés ? La dette est là, mais le développement est invisible. Ces paradoxes sont intolérables, et le peuple n’a qu’un nom pour y répondre. Notre démarche est juridiquement fondée, constitutionnellement légitime et politiquement opportune. L’article 240, alinéa 7, de notre Constitution dispose clairement que « la gestion des emplois intérieurs relève de compétences exclusives des provinces », a déclaré le député Olivier Niangi.
Par ailleurs, selon le député Aubain Mukanu de la circonscription électorale de Mont-Ngafula, il existe des dispositions générales applicables à l’identification des élèves et à la planification provinciale de l’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel dans la ville de Kinshasa.
« Depuis une décennie, le constituant a édité la Constitution, qui est révisée à ce jour, laquelle prévoit en son article B.5.4.13 et B.5.3.20 l’enseignement maternel, humain, secondaire et professionnel, ainsi que la compétence des provinces. Présentant cette volonté clairement exprimée par le constituant, nous avons fait œuvre utile en initiant les prévisions portant sur les dispositions générales applicables à l’identification des élèves et à la planification provinciale de l’enseignement maternel, humain, secondaire et professionnel. Dans la ville de Kinshasa, estimés membres de l’Assemblée, vous n’ignorez pas que l’éducation est le cœur de l’organisation. Il en est de même que, sans information, aucune société ne peut se prévaloir d’un quelconque développement sans instruction. »
« Les manques, sinon le dysfonctionnement du système éducatif, sont l’une des causes principales de la dégradation du tissu socio-économique que subit la République démocratique du Congo en général et la ville de Kinshasa en particulier. Les fléaux de l’éducation dans la ville de Kinshasa sont provoqués par les multiples déviations qui ont installé les vices et les carences dans le tissu éducatif. Qu’il s’agisse de la mauvaise gestion scolaire des élèves, de la corruption dans la notation des élèves, de la rétention scolaire, de l’identification des élèves et des écoles, de la numérisation des résultats scolaires, ainsi que de la certification des documents scolaires » ajoute-t-il.
« Le système éducatif et scolaire congolais mérite de subir un choc, à l’instar d’un défibrillateur ou d’un organe en déficit physiologique. Pour sauver la nation, il importe de sauver l’éducation et l’instruction, qui doivent être la raison d’être du présent édit. Ce dernier trouve sa source dans la loi-cadre numéro 14, base 1104 du 11 février 2014, laquelle s’adapte à l’évolution constitutionnelle et sociale de notre pays, dans la mesure où cette loi demande aux provinces de procéder à la planification en matière d’enseignement en posant des principes qui doivent être d’application au niveau provincial. En effet, le présent édit est encore le précis de la construction de la loi fondamentale portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces, mais met en œuvre une planification qui vise à organiser des activités en déterminant des tâches et des objectifs à atteindre, comme prévu à l’article 155 de la loi-cadre »
Il sied de noter que l’édit portant réglementation applicable aux chiens dans la ville de Kinshasa a été initié par le député Diyabanza Muananene, élu de la circonscription de Matete.
GRÂCE DIOMI