Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme en République démocratique du Congo alarme sur la violation du droit international humanitaire par les rebelles du mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo, une coalition de groupes armés qui occupent de vastes territoires dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, dans la partie orientale du pays.
Cette agence onusienne souligne qu’en dépit de la signature récente d’un accord de paix entre la RDC et Rwanda sous l’égide des Etats Unis d’Amérique visant à mettre un terme aux violences dans l’Est du Congo, des exactions continuent d’être signalées au Nord-Kivu, particulièrement dans les zones contrôlées par la rébellion soutenue par le Rwanda selon de nombreux rapports dont ceux des experts de l’ONU.
Dans une déclaration parvenue à la rédaction de FOXTIME.CD, le Bureau conjoint des Nations aux Droits de l’homme en République démocratique du Congo (BCNUDH) a exprimé sa vive préoccupation suite à l’exécution sommaire d’un homme, en date du 1er juillet 2025 à Nyabiondo, entité située dans le territoire de Masisi, par un élément armé identifié comme membre du M23, composante de la coalition Alliance Fleuve Congo (AFC).
« Les faits, survenus en public devant des civils, y compris des enfants, ont été confirmés par des sources fiables et appuyés par une vidéo consultée par le Bureau conjoint des Nations aux Droits de l’homme en République démocratique du Congo », peut-on lire dans cette déclaration.
Dénonçant un acte constitutif de violation grave du droit international humanitaire, l’agence onusienne appelle l’Alliance Fleuve Congo (AFC) en tant qu’acteur engagé dans un processus de paix, de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir de telles violations et sanctionner les responsables.
Depuis 2021, le BCNUDH a documenté l’exécution sommaire de plus de 1600 personnes imputées au M23. Face à ces chiffres alarmants, l’agence onusienne a souligné l’urgence de renforcer les mécanismes de protection des civils et d’assurer le respect des droits humains.
Les chiffres avancés par le BCNUDH corroborent les nombreux rapports du ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières répertoriant des crimes et violations graves des droits de l’homme y compris les exécutions sommaires, les recrutements forcés, les viols… dans les zones sous occupation de l’armée rwandaise et ses supplétifs de l’AFC-M23.
Mont Carmel NDEO