Dans une publication sur les réseaux sociaux ce samedi, le Général chef d’état-major général de l’Armée populaire de défense ougandaise (UPDF), Muhoozi a fermement réfuté les allégations selon lesquelles l’Ouganda aurait planifié une attaque contre la République Démocratique du Congo (RDC). Souvent critiqué pour ses positions tranchées et controversées en faveur du régime de Kigali, le général a tenu à clarifier la position de son pays.
« Je peux vous assurer que nous n’avons jamais planifié d’attaquer la RDC. Si nous l’avions fait, vous pouviez être sûrs que nous serions déjà à Kinshasa. Mais cela n’a jamais été notre objectif », a déclaré le général Moohzi. Il a également souligné l’importance de respecter les accords en vigueur entre les deux nations. « Quoi qu’il en soit, ce qui est important maintenant, c’est de mettre en œuvre les différents accords. L’Ouganda respecte ses accords bilatéraux avec la RDC ainsi que les accords de la CAE », a-t-il ajouté.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre l’Ouganda et la RDC, où des accusations réciproques d’agression et d’ingérence ont été formulées. Le général Moohzi a appelé à la coopération et à la mise en œuvre des accords existants pour garantir la paix et la stabilité dans la région.
Contexte de la réaction du général Muhoozi sur le rapport de l’ONU
Alors que le Rwanda cristallise l’attention dans la guerre à l’Est de la RDC, un autre acteur majeur émerge désormais au cœur de l’agression. Il s’agit de l’Ouganda, le pays de Yoweri Kaguta Museveni. Officiellement engagé aux côtés des FARDC contre les ADF, Kampala est accusé, dans un rapport explosif des experts de l’ONU, de jouer un rôle ambigu voire déstabilisateur dans l’extension du conflit à l’Est du Congo, notamment en Ituri.
Selon ce rapport, les troupes ougandaises de l’UPDF ont été déployées en janvier 2025 dans les territoires de Mahagi et Djugu sans notification préalable ni accord officiel avec Kinshasa, violant ainsi la souveraineté congolaise. Cette présence étrangère non coordonnée a, selon les experts onusiens, aggravé les tensions intercommunautaires dans une région déjà marquée par les conflits ethniques et les exactions armées.
HERVÉ KABWATILA