La République démocratique du Congo (RDC), riche en ressources minérales, a coorganisé une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, mercredi 9 juillet 2025, à New York aux Etats-Unis d’Amérique en collaboration avec la Guyane et le Libéria. Cette rencontre, présidée par la Sierra Leone, avait pour thème : « La course mondiale aux minéraux critiques : lutter contre l’insécurité liée aux ressources en Afrique ».
La demande mondiale de minéraux critiques, tels que le tantale, l’étain, le tungstène et le cobalt, devrait tripler d’ici 2030, en raison de leur importance croissante dans les secteurs de l’électronique, des smartphones et des systèmes de défense. La RDC, qui possède d’importantes réserves de ces minéraux, se positionne comme un acteur clé dans cette dynamique mondiale.
L’un des principaux objectifs de cette réunion était de sensibiliser la communauté internationale au lien entre l’exploitation des minéraux critiques et l’insécurité en Afrique. Les participants ont discuté de la nécessité d’identifier des mesures politiques concrètes pour faire face à ce défi croissant.
« Il est impératif de garantir la transparence et une gouvernance équitable dans l’exploitation de ces ressources. Sans cela, la concurrence pour les minéraux pourrait exacerber la corruption, les inégalités et les conflits dans les régions riches en ressources », a déclaré le représentant permanent de la RDC Zénon Mukongo Ngoy lors de la réunion à l’ONU.
En plus de renforcer la sensibilisation, la réunion visait à éclairer les futures délibérations du Conseil de sécurité sur cette question cruciale. Les États membres, les mécanismes régionaux, le secteur privé et les partenaires internationaux ont été appelés à coopérer pour promouvoir une gouvernance minière responsable, essentielle pour assurer la paix et la stabilité en Afrique.
Alors que la demande pour ces minéraux critiques continue d’augmenter, la RDC et ses partenaires internationaux s’engagent à travailler ensemble pour garantir que l’exploitation de ces ressources profite à tous et ne mène pas à des conflits ou à des inégalités croissantes.
Cette réunion marque une étape importante dans la lutte pour une gestion durable et équitable des ressources minérales en Afrique, un enjeu qui pourrait avoir des répercussions significatives sur la sécurité et le développement du continent dans les années à venir.
HERVÉ KABWATILA