Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont réagi aux interpellations d’officiers, garantissant que ces actions sont motivées par des comportements contraires à « la loi et la discipline », et non par des considérations communautaires. Cette déclaration a été faite par le porte-parole de l’armée, le général-major Sylvain Ekenge, dans une vidéo diffusée sur le compte X de l’institution.
Les FARDC ont annoncé qu’un point de presse serait organisé ce samedi pour fournir des éclaircissements sur les procédures en cours et répondre aux préoccupations des citoyens. Ce point de presse vise à rassurer la population sur l’engagement de l’armée à respecter les principes de justice et de discipline au sein de ses rangs.
« S’il y a des interpellations, c’est que chacun, à titre individuel, a posé un acte contraire, soit à la loi, soit à la discipline. Et en posant un acte contraire à la loi ou au règlement, le militaire les fait, non seulement en âme et conscience, mais aussi, comme je l’ai souligné, à titre individuel. Et il ne pose pas cet acte, et j’insiste là-dessus, au nom d’une quelconque communauté ou au nom d’un quelconque espace linguistique. Il pose cet acte en tant qu’individu et en tant que militaire et surtout s’il est officié. Je l’ai dit l’autre jour, il y a des caractéristiques qui entourent la fonction de l’officier. Il y a des valeurs qui entourent la fonction de l’officier. Et si vous ne respectez pas ces valeurs, vous ne respectez pas les qualités d’un officier, eh bien, la justice va s’occuper de vous. Une certaine opinion a toujours décrié, c’est que l’on qualifie aujourd’hui des détournements, des trahisons. Mais aujourd’hui, quand on interpelle, apparemment, on semble oublier ce qui… C’est exactement vouloir une chose de son contraire. » A réagi porte-parole des FARDC, le général-major Sylvain Ekenge, dans une vidéo postée sur le compte X de l’armée.
Et d’ajouter :
« On dénonce la trahison, on dénonce l’infiltration, on dénonce les détournements au sein de l’armée. Mais lorsqu’on met la main sur les responsables, vous voyez, même les politiciens commencent à crier. Alors que ce sont les premiers à dénoncer. Et puis on essaie d’injecter ce venin de la division au sein de l’armée. Donc l’armée, c’est une structure, c’est une organisation bien carrée. Quand il y a des problèmes et qu’on constate qu’il y a des problèmes, on va arrêter et on va déférer devant la justice, les responsables des actes posés. Ça, c’est pas négociable au sein de l’armée, puisque la discipline en dépend. Et la discipline, dit-on, c’est la mère des armées, c’est la reine des victoires. » A dit le général-major Sylvain Ekenge
Pour sa part l’un des officiers qui serait dans la même liste des gens interpellés, le général JEAN-CLAUDE KIFWA a démenti catégoriquement avoir été arrêté ou interpellé pour des faits infractionnels, contredisant les rumeurs savamment distillées dans l’opinion, faisant état d’une purge visant des officiers d’une communauté linguistique de la République démocratique du Congo, dans une vidéo de l’armée parvenue samedi 12 juillet 2025 à la rédaction de FOXTIME.CD.
« Je viens porter un démenti catégorique sur ce qui se passe sur les réseaux sociaux concernant certaines informations, vous savez que les réseaux sociaux sont des milieux de pourvu des frontières et de censure aussi. Je suis étonné d’apprendre ce qui s’est dit et voilà pourquoi je me suis senti en homme livre et salué mon chef, je suis là. Alors je démens avec véhémence que c’est faux et archifaux. Tout ce qui est entrain de véhiculer sur la toile sous prétexte que le général JEAN CLAUDE KIFWA est aux arrêts et on m’associe dans un dossier que je ne connais même pas. Alors c’est pour vous dire que l’armée c’est une grande muette et on ne peut pas tomber dans des spéculations et tous ces gens mal intentionné qui veulent semer les désordres, créer la division au sein de l’armée, je crois qu’ils n’ont pas des places dans notre corporation, puisque je suis d’abord au sein de l’armée à titre individuel et c’est pourquoi je me suis engagé dans l’armée et la loi est impersonnelle. Si vous commettait une infraction et on poursuit ce qui est normal et ce n’est pas une communauté qui doit être poursuivi. Je suis là et vous pouvez vérifier comment je suis en train de quitter l’Etat-major. Et aujourd’hui la date est là le 11 juillet 2025 donc ce que je peux dire est que les gens n’accordent pas l’importance à ce qui se dit sur les réseaux sociaux. » A fait savoir le général JEAN-CLAUDE KIFWA.
Il faut signaler que, au début de la semaine, des sources dans l’anonymat ont rapporté que plusieurs officiers généraux et supérieurs avaient été interpellés pour des faits jugés répréhensibles, bien que la nature précise de ces faits n’ait pas été divulguée. Cette situation a suscité des interrogations au sein de l’opinion publique, d’où la nécessité d’une clarification.
HERVE KABWATILA