Archevêque Métropolitain de Kananga, Mgr Félicien Ntambue, a saisi l’opportunité d’une audience accordée par le ministre des Infrastructures et Travaux publics (ITP), John Banza, pour dénoncer l’état d’impraticabilité de la Route nationale numéro 2 (RN2), particulièrement sur l’axe reliant Kabinda à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï Oriental, au centre de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon un communiqué officiel du ministère des Infrastructures et Travaux publics, cette rencontre s’est tenue mardi 02 décembre 2025 à Kinshasa. L’archevêque, figure religieuse influente dans la région, a souligné les difficultés rencontrées par les populations locales en raison de l’état dégradé de cette portion de 40 kilomètres de route. « Cette route est devenue un véritable calvaire pour les habitants, les commerçants et les voyageurs, entravant le développement économique et social de la province », a déclaré Mgr Ntambue, citant des témoignages recueillis auprès des communautés affectées.
« Nous sommes venus voir le ministre en charge des Infrastructures et Travaux Publics, pour porter à sa bienveillance un grand souci, principalement en ce qui concerne la RN2 vers Kabinda. Nous lui avons fait part d’un cauchemar, d’une situation chaotique. Les 40 km sur cette route constituent une très grande souffrance pour la population. Souvent, les grands camions mettent des jours pour traverser ce tronçon, ce qui n’est pas normal», a déclaré Mgr Ntambue, avant de souligner l’importance de cet axe vital pour Kabinda, les territoires voisins et l’accès aux produits essentiels disponibles à Mbuji-Mayi, capitale provinciale.
« Les fonds pour travailler la RN2, à partir de Mbuji-Mayi jusqu’à Mbanga, sont déjà débloqués. Le ministre nous a dit qu’à partir de 2026-2027, ne sera plus un souci », a précisé l’archevêque de Kananga et administrateur apostolique de Kabinda. Selon la source, une société chinoise a été mandatée pour cette cause et ses engins sont basés à Kabinda pour rendre immédiatement praticable le tronçon de 40 km, en attendant la phase d’asphaltage financée et programmée.
La RN2, axe stratégique reliant plusieurs provinces du centre du pays, est importante pour le transport des biens et des personnes, notamment dans une région riche en ressources minières comme le diamant. Des rapports antérieurs du ministère indiquent que des travaux de réhabilitation ont été envisagés, mais les délais et les contraintes budgétaires ont retardé leur exécution. Le ministre Banza a, pour sa part, assuré que la question serait prise en compte dans les priorités du gouvernement, promettant une évaluation rapide de la situation sur le terrain.
Cette intervention de l’Église catholique, souvent engagée dans les questions sociales en RDC, met en exergue les défis persistants de l’infrastructure routière dans le pays, où de nombreuses voies nationales souffrent d’un manque d’entretien chronique.
HERVÉ KABWATILA






























































