Le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni a annoncé ce dimanche 21 décembre 2025 la tenue effective du Sommet ad hoc sur la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et la région des Grands Lacs, organisé sous l’égide de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Les travaux, qui débutent immédiatement avec les experts, seront suivis d’une réunion ministérielle avant une étape finale rassemblant les chefs d’État.
Dans une déclaration prononcée à State House, à Entebbe, le président Museveni, qui préside la session, a souligné l’importance de cette initiative pour renforcer la paix et la stabilité dans une région marquée par des tensions persistantes. « Je préside actuellement le Sommet ad hoc sur la situation en matière de sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo et dans la région à State House, à Entebbe. Je suis encouragé par les discussions et par l’engagement ferme des pays participants à collaborer pour une paix et une stabilité durables dans la région des Grands Lacs. Je les accueille », a-t-il déclaré, citant l’engagement collectif des nations impliquées.
Ce sommet, initié par l’Ouganda et la CIRGL, vise à adresser les défis sécuritaires dans l’est de la RDC, où des groupes armés et des conflits frontaliers persistent depuis des années. La région des Grands Lacs, incluant des pays comme l’Ouganda, la RDC, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie, est souvent au cœur de tensions géopolitiques, avec des répercussions sur la stabilité économique et humanitaire.
Les experts, issus des délégations participantes, ont entamé les discussions techniques dès l’ouverture, se concentrant sur des stratégies de désarmement, de surveillance des frontières et de coopération militaire. Selon des sources diplomatiques présentes, cette phase préparatoire devrait durer plusieurs heures, débouchant sur des recommandations concrètes pour les ministres des Affaires étrangères et de la Défense.
La réunion ministérielle, prévue dans la foulée, permettra d’affiner les accords avant la session plénière des chefs d’État, où des décisions contraignantes pourraient être adoptées. Des observateurs régionaux notent que cette initiative s’inscrit dans une série d’efforts diplomatiques, notamment ceux de l’Union africaine et des Nations unies, pour pacifier la région.
Des représentants de la CIRGL ont salué l’approche proactive de Museveni, soulignant que la participation active de la RDC et d’autres États membres est cruciale. « Ce sommet représente une opportunité historique pour une action coordonnée contre l’insécurité », a indiqué un diplomate sous couvert d’anonymat, ajoutant que des progrès sur le terrain dépendront de l’application des accords conclus.
L’événement se déroule dans un contexte où les tensions en RDC ont récemment été exacerbées par des attaques rebelles, poussant la communauté internationale à appeler à une plus grande implication régionale. Les Nations unies, via la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), ont exprimé leur soutien à ces discussions, espérant qu’elles débouchent sur des mécanismes de suivi efficaces.
Alors que les chefs d’État se préparent à conclure les travaux, les attentes sont élevées quant à des engagements concrets, tels que des patrouilles conjointes et des sanctions contre les acteurs déstabilisateurs. Le succès de ce sommet pourrait marquer un tournant pour la région des Grands Lacs, souvent décrite comme un « baril de poudre » en Afrique centrale.
HERVÉ KABWATILA































































