Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), a enregistré depuis le 1er octobre au moins 145 000 nouveaux déplacés dans la province du Nord-Kivu vers plus de 33 localités suite à la reprise des combats entre les groupes armés locaux et les rebelles du M23.
Les zones les plus touchées par la reprise des combats sont entre autre Mweso dans le Masisi, Birambizo, Bambo et Rutshuru. Et les populations déplacées dans les zones affectées sont confrontées à des besoins urgents en nourriture, en eau, en abris et en soins de santé.
Selon la coordination cet organisme, les contraintes humanitaires sont énormes notamment la surpopulation, le manque d’eau potable, pénurie de médicaments en raison du manque d’accès pour les organisations humanitaires qui assurent l’approvisionnement en intrants de santé et en médicaments.
La coordination humanitaire ajoute que la surpopulation des salles de classe à Mweso, avec l’arrivée des nouveaux élèves déplacés présente des risques sanitaires importants et expose les enfants à divers autres risques.
Les acteurs humanitaires rencontrent d’importantes difficultés pour atteindre les populations qui ont désespérément besoin d’aide, notamment à Bwiza et Tongo, dans le territoire de Rutshuru. En dépit de ces contraintes d’accès, OCHA coordonne activement la réponse humanitaire d’urgence en collaboration avec les partenaires humanitaires sur le terrain.
La situation de protection dans les deux territoires se détériore également indique le Bureau de coordination humanitaire, qui parle d’au moins sept civils tués dans la nuit du 9 octobre dans la localité de Rumangabo, près de Rutshuru.
A noter que, c’est depuis le début du mois d’octobre que les combats ont repris entre les jeunes résistants wazalendo et les rebelles du M23 dans le Masisi et Rutshuru provocant ainsi plusieurs déplacés et des morts.
James Kabwe