C’est dans un contexte de crise totale, que s’est tenu ce week-end le 37ᵉ sommet de l’Union africaine à d’Addis-Abeba. Cette rencontre des chefs d’Etat a constaté l’échec de l’instance panafricaine face à tous ces foyers de tension notamment, au Mali, Au Guinée, Tchad, Burkina Faso, au Niger et au Gabon, de pays en transition à la suite de coups d’État militaires d’une part, et d’autre part la République Démocratique du Congo avec la violence qui monte dans sa partie Est à cause de l’agression Rwandaise avec les rebelles du M23, le Soudan qui est déchiré par la guerre, l’Ethiopie et la Somalie également.
Alors que les deux jours des travaux se sont refermés, aucune résolution sur la crise de la RDC n’a été prise dans le communiqué final, malgré la mobilisation des mouvements des jeunes congolais au siège de l’Union Africaine (UA). Un immobilisme décriant de l’Union Africaine face à ce spectacle désolant qui embrase la région des Grands Lacs.
Par ailleurs, un mini-sommet des Chefs d’Etat sur la situation sécuritaire de l’Est de la RDC avait eu lieu sous la médiation du président Angolais Joao Lourenço réunissant les Présidents Félix-Antoine Tshisekedi, Paul Kagame, Cyrile Ramaphosa et autres.
Alors que tous les participants sont restés unanimes quant à la montée de tension entre les deux protagonistes, profitant de l’occasion, le Président Tshisekedi a clairement désigné le régime du Rwanda comme instigateur et responsable de l’insécurité et du pillage des richesses RD-congolaises.
Un débat houleux dont l’essentiel a tourné autour de l’origine de la guerre, le refus de la RDC de négocier avec le M23 et son exigence faite aux rebelles de se retirer des territoires occupés .
Par ailleurs, pour ramener la paix dans l’Est de la RDC, la plupart de chefs d’Etat présents dans la capitale éthiopienne ont opté pour un dialogue entre le pouvoir de Kinshasa et les rebelles du M23, soutenus par le régime de Kigali.
Il sied de noter que, cette initiative est restée au stade de la tentative. N’étant pas parvenu à obtenir une rencontre directe entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, Joao Lourenço, le président angolais et médiateur désigné par l’Union Africaine a promis de recevoir séparément les présidents congolais et rwandais, à la fin de ce mois de février, à Luanda (capitale de l’Angola).
James Kabwe