La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), à travers ses bureaux de représentation du Haut-Katanga et du Lualaba, constate depuis un temps une prolifération des propos calomnieux, injurieux, allant jusqu’aux imputations dommageables, et à l’incitation à la rébellion contre les institutions et autorités établies dans le dossier de la disparition de 120 tonnes de cuivre cathodes de l’entreprise TENKE FUNGURUME MINING
En effet, en sa qualité d’institution d’appui à la démocratie, organe technique et consultatif de l’Etat en matière des Droits de l’Homme, la CNDH rappelle que la mise en œuvre des droits Economiques, Sociaux et Culturels, exige à l’Etat de garantir la sécurité des investisseurs pour faciliter à ces derniers de s’acquitter de leurs obligations légales (paiements des taxes) afin de satisfaire l’intérêt public. Cet acte de détournement, considéré comme de l’incivisme économique ne doit pas rester impuni si les responsabilités sont établies par une enquête.
La CNDH qui a dans ses attributions ce rôle d’enquêter en matière de violation des Droits de I ‘homme affirme avoir amorcé des investigations sur ce dossier et le rapport quant à ce, sera adressé à qui de droit.
« Alors que les enquêtes sont en cours, des jeunes qui seraient membres d’un certain parti politique et d’autres non autrement identifiés sans être inquiétés se permettent de proférer publiquement et faire circuler sur les réseaux sociaux avec amplification des propos de nature à porter atteinte à l’honneur des autorités politico administratives. La CNDH considère ces comportements et ces allégations comme étant de nature à mettre en péril toute la République et, à créer davantage la méfiance entre la population et les institutions ; alors que des efforts pour ramener cette confiance revenaient progressivement. » peut-on lire dans le communiqué conjoint
En outre la CNDH dit être très inquiète « du silence qu’afficheraient les autorités qui frise l’absence de I ‘autorité de l’Etat tant décrié par celle-ci depuis bien longtemps. Cet état des choses, nous conduirait à la jungle et risquerait de conduire la Province au chaos durant cette période électorale. »
De ce qui précède dans le même communiqué , la CNDH recommande à ce qu’un dossier judiciaire soit rapidement ouvert devant le Parquet Général pour que ces présumés auteurs desdites déclarations soient rapidement identifiés et poursuivis dans le respect de la procédure légale afin de renforcer l’état de droit.
Les deux bureaux de la CNDH recommandent également « L’organisation d’un procès public permettra à ce que désormais soient poursuivies toutes les personnes qui abusent de la liberté des réunions et d’expression, utilisant les réseaux sociaux pour faire l’apologie du mal, de la criminalité et des violations manifestes ainsi que flagrantes des Droits de l’Hommes. »
James Kabwe