Lors de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres présidée vendredi 28 mars, par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité, Jacquemain Shabani Lukoo a présenté un rapport relatif à l’état et l’administration du territoire.
De la situation des civils dans les zones contrôlées par les rebelles d’Alliance Fleuve Congo et du mouvement du 23 mars ( M23) dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, aux consultations politiques initiées par le Président Tshisekedi en prévision de la formation d’un gouvernement d’union nationale, le chef de la Territoriale a abordé le point relatif aux violations et atteintes aux droits de l’homme.
Dans le condensé de son rapport, Jacquemain Shabani a fait savoir que ces dernières semaines ont été marquées par des assassinats et exécutions sommaires (73) ainsi que des actes de tortures corporelles (plus de 112 cas), commis dans les zones sous occupation étrangère.
Il a également documenté des cas de disparition, des recrutements forcés des jeunes, parmi eux des enfants, des viols ainsi que la mise en place d’une administration parallèle.
Sur le plan sécuritaire, le VPM de l’Intérieur a présenté succinctement les détails aussi bien sur la question de la criminalité urbaine, celle des catastrophes et sinistres ainsi que celle liée aux frontières.
Sur ce chapitre, Jacquemain Shabani a été complété par son collègue de la Défense nationale, Guy Kabongo Muadiamvita qui a indiqué que contrairement à la communication du 22 mars 2025 annonçant le cessez-le-feu unilatéral et son redéploiement hors du territoire de Walikale, le tandem AFC-M23 a continué à renforcer les positions de ses troupes en hommes et en matériels en provenance du Rwanda, et attaqué les positions des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) comme c’était le cas non seulement à Walikale et d’autres.
Devant l’ONU, la représentante du secrétaire général et cheffe de la Monusco, Bintou Keita a aussi déclaré que ces deux derniers mois, les rebelles de l’AFC-M23 soutenus par les forces de défense du Rwanda, ont progressé dans la province du Nord-Kivu. Mi-mars, le groupe avait consolidé son contrôle sur le territoire d’Idjwi et sur plusieurs chefferies, sur le haut-plateau d’Uvira au Sud-Kivu tout en poursuivant son expansion à Walikale.
A ce jour, l’AFC-M23 contrôle les vastes pans de ces deux provinces et menace de s’étendre dans les provinces de la Tshopo et du Maniema, malgré les différentes résolutions des organisations sous-régionales (SADC-EAC) et même des dispositifs de la Résolution 2773 du Conseiller de Sécurité de l’ONU.
Mont Carmel Ndeo