Alors que le gouvernement congolais évoque plus de 9000 morts, Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma, a déclaré ce lundi 31 mars 2025 sur les ondes de la radio France Internationale (RFI) que : « plus de 900 corps ont été enterrés par la Croix-Rouge et le CICR ». Cette situation dramatique met en lumière l’urgence d’une réponse humanitaire face à la violence persistante dans la région. Les récentes attaques ont exacerbé une crise humanitaire déjà critique, nécessitant une mobilisation immédiate des acteurs humanitaires pour venir en aide aux populations touchées.
La République démocratique du Congo (RDC) est en proie à des conflits armés depuis des décennies, entraînant des déplacements massifs de populations et une détérioration des conditions de vie. Le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, a intensifié ses offensives, provoquant une escalade de la violence et des violations des droits humains.
Myriam Favier a souligné que la Croix-Rouge et le CICR ont enterré plus de 900 corps, témoignant de l’ampleur tragique de la situation. Les hôpitaux sont débordés, et l’accès à des soins médicaux de base est gravement compromis, aggravant le risque de propagation d’épidémies.
Le CICR continue de travailler sur le terrain malgré l’insécurité, en se concentrant sur la fourniture d’eau potable et la réparation des infrastructures essentielles. L’urgence d’une réponse humanitaire est accentuée par le risque de choléra et d’autres maladies infectieuses, exacerbées par la présence de corps non récupérés.
Les acteurs humanitaires appellent à une action concertée de la communauté internationale pour mettre fin à la violence et soutenir les efforts de secours. La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, qui condamne le soutien du Rwanda au M23, représente un pas vers une prise de conscience mondiale, mais des actions concrètes restent nécessaires.
La situation à Goma et dans l’est de la RDC nécessite une attention urgente et des actions immédiates pour protéger les civils et répondre à leurs besoins fondamentaux. La communauté internationale doit agir pour mettre fin à cette crise humanitaire oubliée et soutenir les efforts de rétablissement de la paix et de la sécurité dans la région.
HERVÉ KABWATILA