La crise sécuritaire dans la partie Est de la République démocratique du Congo préoccupe également l’ancien Président de la chambre des représentants du Royaume de Belgique à savoir André Flahaut, qui souhaite voir le gouvernement de son pays et l’Union européenne de punir sévèrement tous ceux qui sont à la base des hostilités en RDC.
Pour André Flahaut, seules les paroles ne suffisent pas pour sanctionner le Rwanda qui agresse la République démocratique du Congo, mais par contre il faudrait aller directement avec des actes palpables pour le punir.
« Il ne faut pas se limiter à des paroles et aux tentatives d’élaborer des sanctions. Il faut poser des actes concrets et peut-être que la Belgique, comme elle l’a été pour la Russie, soit un peu un leader dans la mise en œuvre de ce processus concret de sanctions à l’égard du Rwanda, des personnalités du Rwanda et à l’égard de certains avoirs du Rwanda » a déclaré André Flahaut, dans interview accordée ce lundi 04 mars 2024 à la Radio Top Congo.
Et d’ajouter :
« Ma réaction était justement qu’il ne peut pas y avoir deux types d’appréciation du droit international. On est à la fois très sévère à l’égard de la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine, on est un peu moins sévère pour réagir à la situation et au traitement imposé par Israël à la population de Gaza et en ce qui concerne le Rwanda, on est assimilé. Donc en clair, le Premier ministre a dit qu’il allait prendre une série d’initiatives pour envisager la mise en œuvre des sanctions contre le Rwanda. C’est à ça que nous allons nous employer pour que les autorités belges et premier ministre respectent les engagements qu’ils ont commencé à prendre au Parlement. On ne pouvait pas continuer à se limiter à constater, au gré des images horribles que l’on découvre, la situation dans l’est et que l’on ne pouvait pas non plus continuer à ignorer notamment les rapports des nations unies, mis en lumière par la ministre des Affaires étrangères, pour identifier la responsabilité du Rwanda dans ce qui se passe dans l’Est. Le caractère un peu tout à fait inapproprié de cet accord entre la Commission européenne et le Rwanda sur les le minerais stratégiques alors que l’on sait bien que ces minerais se trouvent en République démocratique du Congo et pas au Rwanda, et que ça tombe vraiment mal à propos » a-t-il fait savoir.
À noter que, suite à la guerre imposée à la République démocratique du Congo par le Rwanda sous couvert des rebelles du M23, les autorités congolaises ne cessent de demander les sanctions sévères contre le régime de Paul Kagame et ses supplétifs.