Mercredi 19 février 2025, lors d’une session cruciale du Conseil de sécurité des Nations Unies, la ministre des Affaires étrangères, THERESE KAYIKWAMBA WAGNER, a exprimé des préoccupations majeures concernant le rôle du Rwanda en tant que pays fournisseur de contingents pour les missions de maintien de la paix. Dans une déclaration ferme, elle a demandé la révocation immédiate de ce statut, invoquant des violations des droits de l’homme et des ingérences dans les affaires internes des États voisins.
Elle a souligné que la présence des troupes rwandaises dans les opérations de maintien de la paix compromet non seulement l’intégrité de ces missions, mais également la sécurité et la stabilité de la région des Grands Lacs.
La ministre a cité plusieurs rapports d’organisations internationales et d’ONG qui documentent des allégations de violations des droits de l’homme par les forces rwandaises, tant sur le territoire rwandais qu’à l’étranger. Elle a également évoqué des préoccupations concernant le soutien présumé du Rwanda à des groupes armés dans des pays voisins, exacerbant ainsi les conflits régionaux.
« Le Conseil de sécurité doit immédiatement révoquer le statut du Rwanda en tant que pays fournisseur de contingent pour les missions des Nations Unies. Un pays qui assèche les bases de la MONUSCO, qui cible les avions de la mission, qui lance des attaques meurtrières contre les casques bleus, qui par la suite, utilisera le patrimoine de casques bleus décédés. En temps de négociation, ce pays a foulé au pied des principes du maintien de la paix. C’est une contradiction qui saute la crédibilité même des Nations Unies le statut du Rwanda doit donc être révoqué », a dit THERESE KAYIKWAMBA, ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, lors de son intervention mercredi au Conseil de sécurité des Nations-Unies à New-York sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC.
Et de poursuivre :
« Il est impératif que le Conseil de sécurité prenne des mesures concrètes pour garantir que les missions de l’ONU soient menées par des pays respectueux des droits de l’homme et de la souveraineté des nations », a-t-elle dit
La situation à l’Est de la RDC s’est détériorée, avec des violations des droits humains en forte augmentation. Le M23, un groupe armé, a récemment pris le contrôle de la ville de Bukavu, entraînant des accusations d’exécutions sommaires, y compris d’enfants.
HERVE KABWATILA