L’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a exprimé son indignation et sa profonde tristesse suite à l’assassinat d’un de ses agents de terrain, un infirmier travaillant à l’hôpital général de référence de Masisi. Ce tragique événement s’est produit le vendredi 18 avril 2025, lorsque l’infirmier a été abattu à son domicile par un homme armé.
Emmanuel Lampaert, représentant pays de MSF en République Démocratique du Congo, a confirmé que cet incident marque le troisième assassinat d’un agent de l’organisation en l’espace de trois mois. « Vendredi passé, nous avons perdu à nouveau un collègue, un collaborateur terrain, un infirmier de l’hôpital général de référence de Masisi, tué par balle à son domicile par un homme armé en uniforme. C’est le troisième collègue à perdre la vie par balle depuis fin janvier dans le Nord-Kivu », a-t-il déclaré.
Cet assassinat soulève des inquiétudes croissantes concernant la sécurité des travailleurs humanitaires dans la région, où la violence et l’instabilité persistent. MSF appelle les autorités à prendre des mesures immédiates pour protéger les agents humanitaires et garantir un environnement sûr pour ceux qui œuvrent au service des populations vulnérables.
Lampaert a également souligné l’impact dévastateur de ces violences sur les missions humanitaires, qui sont essentielles pour fournir des soins médicaux et un soutien aux communautés touchées par des conflits et des crises sanitaires. « Chaque perte d’un de nos collègues est une tragédie non seulement pour leur famille, mais aussi pour les milliers de personnes qui dépendent de nos services », a-t-il ajouté.
MSF, qui opère dans des contextes de crise à travers le monde, réitère son engagement à poursuivre ses activités malgré les défis sécuritaires, tout en appelant à une protection accrue pour ses équipes sur le terrain. L’organisation demande également à la communauté internationale de ne pas détourner le regard face à la violence qui frappe les travailleurs humanitaires en République Démocratique du Congo.
Cet assassinat tragique met en lumière la nécessité d’une action concertée pour garantir la sécurité des agents humanitaires, afin qu’ils puissent continuer à fournir des soins vitaux aux populations dans le besoin.
HERVÉ KABWATILA