Dans un rapport accablant, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur a révélé des chiffres alarmants concernant les violations des droits humains dans les territoires sous occupation de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23, en République démocratique du Congo (RDC). Selon les données présentées lors du 48ème Conseil des ministres, qui a été diffusé samedi à la télévision nationale, la période du 9 mai au 16 juin 2025 a été marquée par des atrocités sans précédent.
Le rapport fait état de 289 cas d’assassinat et d’exécution sommaire, ainsi que de 102 cas de viol. De plus, plus de 270 cas de tortures corporelles ont été documentés, sans compter des centaines de personnes disparues. Les violations ne s’arrêtent pas là : des milliers de cas de recrutement forcé et d’arrestations arbitraires dans des conditions inhumaines ont également été signalés, accompagnés de pillages généralisés.
Noëlla Ayeganagato, ministre de la Jeunesse, a souligné l’ampleur de ces violations lors de la lecture du compte rendu. « La province du Nord-Kivu est particulièrement touchée, et la situation est devenue intenable pour les populations locales », a-t-elle déclaré.
Ce rapport met en lumière la nécessité urgente d’une intervention internationale pour protéger les droits des civils et mettre fin à ces actes de violence. Les organisations de défense des droits humains appellent à une enquête approfondie et à des mesures concrètes pour traduire en justice les responsables de ces crimes.
HERVÉ KABWATILA