Dans un communiqué publié ce mardi 29 avril 2025, plusieurs hauts responsables des Nations Unies, dont Virginia Gamba, Pramila Patten, Andrew Saberton et Ruvendrini Menikdiwela, ont exprimé leur profonde inquiétude face à la détérioration rapide de la situation humanitaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce pays est devenu, selon l’ONU, l’épicentre mondial des violences sexuelles liées aux conflits armés, en particulier dans la région du Kivu.
« Dans le contexte de cette crise sécuritaire et humanitaire sans précédent, les conditions de vie des femmes et des enfants continuent de se détériorer. Leur vie est suspendue à d’innombrables jours d’attente d’actions plus fortes de la part de la communauté internationale », ont déclaré les responsables onusiens dans une déclaration conjointe.
Les femmes et les enfants sont les premières cibles de cette terreur organisée. Dans les deux Kivu, la multiplication des attaques contre des camps pour personnes déplacées force notamment des milliers de personnes à fuir sans protection vers des zones plus dangereuses encore, où elles sont susceptibles de subir de telles violences.
« Cette horrible tendance s’inscrit également dans un contexte plus large de violations graves à l’encontre des enfants, notamment le recrutement et l’utilisation, l’enlèvement et d’autres formes de violence », précise le communiqué.
Depuis au moins cinq ans, la RDC enregistre le plus grand nombre de cas vérifiés d’abus sexuels en situation de conflit, un constat alarmant qui souligne l’urgence d’une réponse internationale coordonnée. Les violences sexuelles, souvent utilisées comme arme de guerre, exacerbent les souffrances des populations déjà vulnérables, en particulier celles des femmes et des enfants.
Les responsables de l’ONU ont appelé la communauté internationale à intensifier ses efforts pour mettre fin à ces atrocités et à garantir la protection des victimes. Ils ont également souligné la nécessité d’un soutien accru aux organisations humanitaires sur le terrain, afin de répondre aux besoins urgents des personnes touchées par cette crise.
La déclaration de ces hauts responsables intervient alors que la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC continue de se détériorer, avec des affrontements entre groupes armés et une augmentation des déplacements de populations. Les violences sexuelles, qui sont souvent sous-reportées, nécessitent une attention immédiate et des actions concrètes pour protéger les droits des victimes et prévenir de futurs abus.
L’ONU appelle donc à une mobilisation collective pour faire face à cette crise humanitaire et à mettre en place des mesures efficaces pour protéger les plus vulnérables. La communauté internationale doit agir rapidement pour mettre fin à ce cycle de violence et garantir un avenir plus sûr pour les femmes et les enfants de la RDC.
HERVÉ KABWATILA