L’Archevêque Léonard Matebwe Lambalamba, président général de l’Ordre Supérieur Épiscopal du Congo (OSEC), a dans une interview accordée à la presse ce mardi 20 mai exprimé de vives critiques à l’égard de l’initiative lancée par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) visant à instaurer un pacte social pour la paix en République Démocratique du Congo (RDC), il a qualifié cette démarche de « vouée à l’échec », soulignant qu’elle a été initiée sans mandat officiel.
« C’est une initiative qui ne mènera nulle part. Elle manque d’exclusivité et de légitimité. Le chef de l’État n’a jamais mandaté la CENCO ou l’ECC pour piloter un tel processus », a affirmé l’Archevêque Matebwe. Il a également mis en lumière le fait qu’aucune avancée concrète n’a été observée sur le terrain, malgré les consultations menées auprès de divers acteurs, y compris des groupes armés.
L’Archevêque a accusé la CENCO et l’ECC de partialité, en affirmant qu’elles ont négligé les recommandations du Président Félix Tshisekedi, qui avait suggéré d’intégrer d’autres confessions religieuses afin de garantir un dialogue réellement représentatif. « La guerre continue, les gens meurent. À quoi joue la CENCO ? », s’est-il interrogé, exprimant ainsi son inquiétude face à la situation actuelle.
Il a conclu en soulignant l’importance d’une collaboration entre l’Église et les institutions : « L’Église doit accompagner les institutions, pas les combattre. Ce combat pour la paix est l’affaire de tous, pas d’un seul groupe. »
HERVÉ KABWATILA