Un rapport alarmant des Nations Unies, publié le samedi 22 mars 2025, révèle que plus de 100 000 personnes ont été contraintes de fuir l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) en raison d’une escalade de la violence. Cette situation critique est principalement attribuée aux offensives du groupe armé M23, qui bénéficie du soutien du Rwanda et qui a récemment intensifié ses attaques dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, riches en ressources minérales.
Les combats entre les forces rebelles et l’armée congolaise se poursuivent, entraînant des déplacements massifs de civils. Les témoignages recueillis sur le terrain décrivent des scènes de panique et de désespoir, alors que des familles abandonnent tout pour échapper à la violence. Les agences humanitaires, dont le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), expriment leur profonde inquiétude face à la détérioration des conditions de vie des populations touchées.
« La situation est devenue insoutenable pour de nombreuses familles qui n’ont d’autre choix que de fuir pour sauver leur vie », a déclaré un porte-parole du HCR. Les camps de réfugiés, déjà surpeuplés, peinent à répondre aux besoins croissants en matière de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux.
La RDC, qui possède d’importantes réserves de minerais, est depuis longtemps le théâtre de conflits armés, exacerbés par des rivalités ethniques et des intérêts économiques. L’implication présumée du Rwanda dans le soutien au M23 a également ravivé les tensions diplomatiques entre les deux pays.
Les Nations Unies et d’autres organisations humanitaires appellent à une action urgente pour protéger les civils et fournir une assistance humanitaire adéquate. La communauté internationale est également invitée à intensifier ses efforts pour trouver une solution durable à cette crise qui menace la stabilité de la région.
Alors que la violence continue de faire rage, l’avenir des milliers de personnes déplacées reste incertain, et la nécessité d’une intervention rapide et efficace devient de plus en plus pressante.
HERVÉ KABWATILA