Lors de la plénière qui s’est tenue ce mercredi 11 juin 2025 à l’Assemblée provinciale de Kinshasa, présidée par la vice-présidente de cette assemblée, Germaine Tshinyama, le ministre provincial des Infrastructures et Travaux Publics, Alain Tshilungu, a apporté des réponses claires aux questions d’actualité qui lui ont été posées par le député provincial de la circonscription électorale de Ngaliema, Guylain Pohungu, sur la démolition des constructions anarchiques dans la ville de Kinshasa.
Le ministre s’est réjoui de cet exercice démocratique qu’il considère essentiel et s’est engagé à y participer pour répondre aux préoccupations des élus de la capitale de la République démocratique du Congo, qui représentent les Kinois.
» J’ai le devoir de pouvoir éclairer les élus que vous êtes qui représentent aujourd’hui les Kinois. J’ai donc choisi une méthodologie pour pouvoir répondre aux questions, parce qu’on en a eu plusieurs. Nous avons dû regrouper certaines questions en thématiques ou en catégories, par rapport aux besoins et par rapport au sens. Premièrement, nous avons regroupé une certaine catégorisation de questions liées aux démolitions, à la planification des sites et aux priorités. Je me fais le devoir de pouvoir répondre à ces questions, comme ça je pourrai répondre explicitement » a expliqué le ministre des ITP Alain Tshilungu.
Devant les élus, il a répondu tour à tour aux différentes questions, notamment sur les débuts des démolitions et également sur la cause primordiale de cette décision.
» Il était question de savoir, à quand les débuts des démolitions dans la commune de mont-Ngafula une question posée par l’honorable Aubin Mukano. pourquoi les habitants du quartier Molokaï, qui ont déjà reçu des indemnisations pour l’expropriation de leurs parcelles, n’étaient toujours pas, et n’avaient toujours pas été délogés de force? À quand la démolition Y au delà de la rivière Binza et le Konga? Pourquoi les démolitions à Kitambo , se sont-elles arrêtées? pourquoi n’y a-t-il toujours pas de démolition au quartier Ndanu, malgré les dangers que présente ce site? Pourquoi n’y a-t-il toujours pas de démolition à Gilandos limitée pour les parcelles occupant les berges de la rivière? Quels sont les programmes prévus pour le quartier Jamaïque, où la rivière Makelele pose des morts à chaque nuit? «
Selon Alain Tshilungu, l’opération de démolition suit un programme spécifique en fonction des besoins, des urgences et également des impacts environnementaux.
» J’aimerais ici éclairer, les honorables députés que vous êtes, que l’opération de démolition que nous faisons depuis un certain temps, suit un programme spécifique. C’est en fonction des besoins, c’est en fonction des urgences, c’est en fonction des impacts environnementaux, vous êtes sans ignorer qu’ici, à l’hémicycle, Son Excellence, M. Daniel Bumba qui avait présenté un programme de gouvernement lié à la voirie urbaine » a-t-il déclaré.
Et d’ajouter :
» Sur la voirie urbaine, pour rappel, nous avons pour objectif de pouvoir réhabiliter près de 800 km de routes, parce que toute la voirie de Kinshasa aujourd’hui, nous sommes autour de 3 999 km. Et à ce jour, il n’y a que près de 1 000 km qui sont révêtus, dont 75 % de cette voirie est en mauvais état. Le défi imposé par l’exécutif provincial est celui de pouvoir construire 2 000 km de voirie, mais en commençant par réhabiliter les 75 % de voirie, qui constitue aujourd’hui 750 à 800 km de voirie. Mais pour le faire, il faudrait suivre une chronologie, il faudrait suivre une programmation, il faudrait suivre un plan »
Il convient de rappeler que cette question d’actualité a été initiée par le député provincial Guylain Pahungu Malamba de la circonscription électorale de Ngaliema, qui a ainsi mis en lumière les enjeux cruciaux pour la province.
GRACE DIOMI