La zone de santé de Moba a enregistré 250 nouveaux cas de lèpre en 2024, selon Philippe Ndaïle, superviseur du programme de lutte contre la lèpre. Malgré les efforts déployés pour contrôler cette maladie, la persistance des cas soulève des inquiétudes parmi les autorités sanitaires et la population locale. Les efforts de sensibilisation et de traitement doivent être intensifiés pour endiguer cette recrudescence.
Parmi les 250 nouveaux cas, 52 présentaient des infirmités visibles, telles que des plaies et des amputations, indiquant un retard au diagnostic.Philippe Ndaïle a souligné que ce retard est probablement dû à un manque de sensibilisation, les populations ne reconnaissant pas les signes précoces de la maladie.
La zone de santé de Moba a pu atteindre ces résultats grâce à un soutien logistique et financier accru, permettant d’intensifier la détection des cas, notamment dans les aires de santé lacustres. Bien que la RDC ait éliminé la lèpre comme problème de santé publique à l’échelle nationale, Moba demeure un foyer endémique depuis plusieurs décennies.
Les autorités sanitaires appellent à des campagnes de sensibilisation renforcées et à une mobilisation sociétale pour favoriser le diagnostic précoce. La prise en charge des patients est assurée dans toutes les structures sanitaires de l’État, avec un traitement gratuit qui varie de six à douze mois selon la forme de la maladie.
La situation à Moba nécessite une attention urgente pour éviter que la lèpre ne continue de se propager et pour protéger les communautés vulnérables de la région. Les efforts doivent se concentrer sur l’éducation, la détection précoce et le traitement efficace pour lutter contre cette maladie persistante.
HERVE KABWATILA