A l’approche de l’ouverture de la session de septembre dans les organes délibérants provinciaux , l’assemblée provinciale du Tanganyika est toujours fermée sur décision du vice-premier ministre , ministre de l’intérieur suite à des troubles à l’ordre public survenus au mois de Mai de l’année passée.
Plusieurs démarches menées par le caucus des députés nationaux du Tanganyika, couplées à une mission d’enquête diligentée en juillet dernier par le Sénat pour trouver une solution à la crise institutionnelle dans cette province et obtenir, par ricochet la réouverture de cet organe délibérant, sont restées sans suite jusqu’à ce jour.
A l’approche de la session parlementaire de septembre prévue ce 30 septembre, dans les assemblées provinciales, les députés sont sur la voie de dissiper leur malentendu afin de laisser la place à l’intérêt de la population.
Cette Information a été certifiée par le député provincial élu de Kongolo dans le Tanganyika, Lulu Mulongoyi, qui affirme que les démarches sont entreprises entre députés afin de trouver un consensus pour la reprise des activités. Mais aussi il s’inquiète sur la responsabilité de cette décision de la tutelle qui a deux caractères à savoir juridique et politique en même temps qui peut tirer en longueur la procédure malgré la bonne volonté des élus de reprendre le chemin de l’hémicycle.
«Bien que nous nous posons la question de savoir s’il faut retourner ou pas, le problème est juridique et politique en même temps, juridique puisqu’il y a un acte qui a été posé par le VPM de l’intérieur suspendant les activités de l’assemblée provinciale du Tanganyika, et donc il faut un acte contraire qui permettra la reprise des activités, sur le plan politique, la question est de savoir en reprenant les activités n’allons-nous pas encore tomber dans une autre crise? c’est-à-dire une autre motion de défiance contre la gouverneure qui venait d’être rétablie dans ses droits par la Cour constitutionnelle ? »,s’est-il exprimé
Et de poursuivre :
«Ce qui est évident , il y a lieu que nous puissions reprendre les activités puisque nous ne pouvons pas trahir la population au nom d’une tendance politique afin de clôturer notre mandat par des plénières et d’éviter le discrédit aux yeux de la population. Nous essayons de nous organiser autour d’une table afin de dissiper le malentendu et prouver l’unité pour l’intérêt général de la population,»
Il y a lieu de noter que les deux groupes qui s’étaient divisés notamment le G11 et le G14 ont déjà commencé les pourparlers afin de dissiper les querelles internes et vont communiquer à l’autorité de tutelle leur décision finale afin de préserver l’ordre public raison de la fermeture de cet organe délibérant.
La session de septembre étant essentiellement budgétaire, certains activistes de la société civile s’inquiètent du fait que l’exécutif provincial ne pourrait plus être contrôlé dans ce contexte de fermeture de l’assemblée provinciale.
Contexte
14 députés qui s’étaient réclamés de la nouvelle majorité parlementaire avaient initié des pétitions contre les membres du bureau Virginie Nkulu. A la suite de la dégradation de la situation sécuritaire caractérisée par des marches sur la ville de Kalemie, l’ancien vice-premier ministre de l’intérieur Daniel Aselo avait rappelé à Kinshasa le bureau récusé ainsi que celui d’âge pour consultation.
Curieusement, seul le bureau remis en cause s’était rendu à Kinshasa, et celui d’âge est resté dans le Tanganyika pour poursuivre la procédure de destitution, de mise en place des nouveaux membres mais aussi d’investiture du nouveau gouverneur.
James Kabwe