Lors d’une matinée politique tenue dimanche 25 mai 2025 au siège national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) à Limete, Augustin Kabuya, secrétaire général du parti, a vivement critiqué l’ancien président Joseph Kabila Kabange. Ses déclarations font suite à une interview récente de Kabila, diffusée sur une chaîne nationale rwandaise, dans laquelle il a exprimé des critiques à l’égard de la gestion du président Félix Tshisekedi, notamment en ce qui concerne la crise sécuritaire qui sévit dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
« Je vous avais dit ici que Kabila est sérieux, c’était une façon de le caresser (…) on a mangé avec lui et habité avec lui. Nous avons pris le risque d’aller chez l’ennemi. J’étais avec lui à Kingakati, à GLM, tout ça, ce n’était pas parce qu’on l’aimait, on savait très bien que nous avions à faire à un sujet rwandais », a déclaré Kabuya, soulignant les relations complexes qu’il a entretenues avec l’ancien président.
Kabuya a également affirmé que Joseph Kabila avait des « sous-traitants » au sein de l’UDPS, insinuant une infiltration de l’ancien régime au sein du parti. Il a poursuivi en affirmant que le message de Kabila, diffusé en direct sur une chaîne rwandaise, témoigne de ses liens avec le Rwanda. « Dans des pays sérieux, des gens comme Kabila ne pourraient même pas parler. Kabila a quitté ce pays clandestinement », a-t-il ajouté, dénonçant ainsi ce qu’il considère comme une menace pour la souveraineté nationale.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions croissantes en RDC, où la situation sécuritaire dans l’est du pays continue de se détériorer, exacerbée par des conflits armés et des incursions de groupes rebelles. La critique de Kabila sur la gestion de Tshisekedi a suscité des réactions variées au sein de la classe politique et de la population, certains y voyant une tentative de déstabilisation du pouvoir en place.
HERVÉ KABWATILA