Dans sa prise de parole lundi 30 septembre 2024 devant le Conseil de sécurité des Nations-Unies, la cheffe de la MONUSCO s’est appesantie sur la crise sécuritaire dans la partie Est de la République démocratique du Congo, dont les rebelles du M23/RDF sèment la désolation depuis plusieurs années.
La représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en RDC, Bintou Keïta, a fait savoir que la paix n’est pas encore gagnée, mais il existe aujourd’hui un cadre actif de dialogue entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
« La RDC reste touchée de manière disproportionnée par un autre fléau : la violence sexuelle et sexiste, qui touche principalement les femmes et les filles victimes du conflit dans l’Est du Congo, aura des conséquences durables sur le tissu social. La paix n’est pas encore gagnée, mais il existe aujourd’hui un cadre actif de dialogue entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Une perspective réelle de paix peut donc être envisagée. Le processus de Luanda, initié sous la médiation du Président angolais João Lourenço, reste une opportunité cruciale pour la résolution des tensions, mais, selon la responsable onusienne, la paix durable en RDC nécessite aussi un investissement local. Bien que la cessation des hostilités entre la RDC et le Rwanda, annoncée le 30 juillet, ait entraîné une baisse notable des combats, la paix ne pourra être atteinte sans des efforts concrets sur le terrain, notamment dans les provinces et communautés locales » a dit la cheffe de la MONUSCO.
Et de poursuivre :
« Le blanchissement criminel des ressources naturelles de la RDC qui sortent clandestinement du pays renforce les groupes armés, entretient l’exploitation des populations civiles, dont certaines sont réduites à l’esclavage de fait, et sape les efforts de rétablissement de la paix » a-t-elle fait savoir.
Par ailleurs, la Chef de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), a indiqué que la voie vers la paix est tracée, mais elle nécessite l’engagement de tous, il n’y a pas d’alternative à une solution négociée pour mettre fin au conflit au Nord-Kivu.
BLAISE BAYOMBO