Komanda, une agglomération située dans le territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri, a été de nouveau théâtre d’une nouvelle attaque meurtrière perpétrée par les terroristes islamistes ougandais ADF/MTM ISCAP (Allied Democratic Forces), dans la nuit du samedi à dimanche 27 juillet. Le bilan de cette nouvelle attaque est lourd : plus de 40 personnes tuées et une dizaine d’autres blessées.
Selon un communiqué de l’armée, le drame s’est déroulé alors que les chrétiens d’une église locale s’étaient réunis dans une veillée de prière.
La méthode est d’une froideur effroyable : ces chrétiens ont été décapités par les hommes de ce groupe terroriste affilié à l’Etat islamique.
Le porte-parole de l’armée dans le secteur opérationnel de l’Ituri, le lieutenant Jules Ngongo indique que cette attaque terroriste est en représailles aux opérations militaires conjointes menées en profondeur par les armées congolaise (FARDC) et Ougandaise (UPDF) à Mambasa et à Irumu où plusieurs de leurs bastions ont été détruits.
« Pourchassés en profondeur et traqués en permanence par les FARDC et l’UPDF dans les Territoires d’Irumu et Mambasa, ces terroristes ont choisi de se venger sur des paisibles populations sans défense en vue de répandre la terreur et de détourner l’opération conjointe de ses objectifs », a indiqué le porte-parole de l’armée.
Réagissant à ce drame, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya a fermement condamné cette effroyable attaque sur des populations innocentes tout en réaffirmant la détermination à combattre le terrorisme sous toutes ses formes.
« Le gouvernement présente ses condoléances et reste solidaire de toutes les familles éprouvées et se tient à côté des autorités de la province de l’Ituri dans la gestion des conséquences de ce drame inacceptable », a déclaré le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement.
Dans ce registre, les Forces armées de la République démocratique du Congo ont promis de traquer sans relâche ses terroristes islamistes jusqu’à leur dernier retranchement.
L’armée loyaliste a également invité la population à redoubler de vigilance et à dénoncer toute présence suspecte auprès des forces de défense et de sécurité.
Depuis le début de ce mois de juillet, au moins 140 civils ont été tués, la plupart égorgés à Izi, Iga-barrière, Lopa, Komanda et dans d’autres localités d’Irumu, malgré l’état de siège en vigueur depuis quatre ans.
Mont Carmel NDEO