Le professeur Tony Mwaba Kazadi et son collègue Mohindo Nzangi, respectivement Ministres de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) et de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), ont effectué une descente dans les installations de l’Institut Technique Industriel (ITI/Gombe) où abrite l’Institut Supérieur Pédagogique et Technique (ISPT/Gombe), dans l’objectif de s’enquérir de la situation tendue créée par les conflits de cohabitation entre les deux établissements.
La situation s’est dégradée le dimanche dernier lorsque le Directeur général de l’ISPT s’est amené avec deux bus de Transco, remplis de bandits urbains appelés communément « Kulunas » pour déguerpir sans mandat ni qualité les familles des enseignants de l’ITI/Gombe, logées dans ce qui était dans le temps, l’internat des élèves de cet établissement scolaire créé en 1952, tandis que l’ISPT a été créé en 1976 pour former les enseignants qui devraient encadrer les élèves de l’ITI/Gombe, a rappelé le Préfet de cette école secondaire. Les biens de ces familles ont été saccagés, vandalisés et pillés par cette bande qui a repris ses affres à trois heures du matin du lundi 02 octobre dernier.
Les familles des enseignants de l’ITI/Gombe, se sont réfugiées dans les salles de classe des élèves obligeant ainsi les élèves à ne pas accéder.
Arrivés sur place le matin, les élèves se sont pris au mur érigé par l’ISPT. Ce qui a suscité la réaction des étudiants qui ont procédé par le jet des projectiles entre eux et les élèves au point de faire intervenir les policiers et militaires qui étaient obligés de tirer les balles de sommation pour séparer les deux protagonistes et disperser la foule.
Les cours ont été ainsi interrompus à l’ITI/Gombe jusqu’à ce jour, parce que 9 salles de classe sont occupées par 27 familles des enseignants.
C’est ce qui a conduit le Ministre de l’EPST à faire appel à son collègue de l’ESU pour effectuer la descente sur terrain ensemble en vue de s’enquérir de la situation.
Sur les lieux, les comités de direction des deux établissements ont chacun donné la version des faits.
En réaction, les deux membres du Gouvernement ont expliqué aux enseignants des deux établissements que la concession est convoitée par un autre usurpateur qui se serait fabriqué un certificat d’enregistrement et chercherait à tout spoiler. Voilà pourquoi, les deux Ministres ont indiqué qu’il est temps d’observer un cessez-le-feu entre les deux établissements scolaire et supérieur en vue de se mettre ensemble pour se liguer contre ce spoliateur et revenir par la suite pour engager un débat, sur base des documents historiques, pour déterminer à quel ministère appartient la concession.
« L’urgence s’impose de trouver comment reprendre les cours à l’ITI/Gombe. Pour cela, il faut trouver des logis pour les familles des enseignants déguerpis. De la même manière que les enseignants ont été déguerpis, que le bâtiment reste vide sans les étudiants qui occupent au-dessus (Ndrl : qui constituent une brigade qui sème la terreur contre les élèves). A déclaré le professeur Tony Mwaba, avant d’inviter son collègue à prendre aussi la décision sur les étudiants qui occupent le bâtiment
Avant de partir, le Professeur Tony Mwaba a invité les familles des enseignants au calme et à la paix, tout en leur promettant de trouver la solution pour leur logement à partir de demain jeudi.
Bien avant cela, un enseignant, chargé du Social de l’ITI/Gombe, rendu infirme par cette situation et sur deux béquilles, est revenu en détails sur le calvaire vécu le dimanche dernier au point de faire couler les larmes aux deux Ministres qui n’ont pas hésité de solliciter de voir les conditions dont sont entreposés les objets des familles des enseignants déguerpis qui passent nuit à la belle étoile.
Hervé Kabwatila