La Première ministre Judith Suminwa a salué les conclusions des travaux du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) lors de la clôture de l’assemblée générale ordinaire, qui s’est tenue à la Cour de cassation ce jeudi 17 avril 2025. Ces travaux, qui se sont étalés sur dix jours, ont été présentés comme un tournant décisif pour la justice en République Démocratique du Congo (RDC).
« Les conclusions de vos travaux, brillamment résumées par le Président du Conseil supérieur de la magistrature, laissent entrevoir un horizon prometteur. Vous avez posé un diagnostic lucide et adopté des résolutions audacieuses. Ces décisions sont le socle sur lequel nous bâtirons une justice qui inspire confiance et redonne espoir à notre peuple », a déclaré la Cheffe du Gouvernement.
Les discussions au sein du CSM ont permis d’identifier les principaux défis auxquels fait face le système judiciaire congolais, notamment la corruption, le manque d’indépendance et l’accès limité à la justice pour les citoyens. Les résolutions adoptées visent à renforcer l’intégrité et l’efficacité des institutions judiciaires, tout en garantissant une meilleure protection des droits des justiciables.
La Première ministre a également souligné l’importance de la collaboration entre les différentes institutions de l’État pour mettre en œuvre ces réformes. « La justice ne peut être efficace sans une synergie entre le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire. C’est ensemble que nous pourrons restaurer la confiance des Congolais dans leur système judiciaire », a-t-elle ajouté.
Poursuivant ses propos à cette occasion, la Première ministre Judith Suminwa, a laissé entendre le Président Félix Tshisekedi est déterminé à restaurer l’Etat de droit dans les zones sous occupation de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC.
«Dans ces régions où l’agresseur et ses supplétifs privent la population de ses droits fondamentaux, je réaffirme l’engagement du président de la République, magistrat suprême, Félix Tshisekedi Tshilombo, et celui du Gouvernement que je dirige à restaurer l’autorité de l’Etat. Nous ne céderons pas face à ceux qui cherchent à désacraliser votre mission, celle de juger», a-t-elle dit.
Les travaux du CSM ont suscité un intérêt considérable au sein de la société civile et des organisations de défense des droits de l’homme, qui voient dans ces résolutions une opportunité de transformation profonde du paysage judiciaire en RDC. Les acteurs de la société civile espèrent que ces engagements se traduiront par des actions concrètes et visibles sur le terrain.
Alors que le pays se trouve à un tournant de son histoire, les conclusions du Conseil supérieur de la magistrature pourraient bien être le catalyseur d’un changement tant attendu. Les Congolais, en quête de justice et d’équité, attendent désormais des résultats tangibles de ces engagements.
La Première ministre a conclu en appelant à l’unité et à la détermination de tous les acteurs concernés pour faire de la justice un véritable pilier de la démocratie en République Démocratique du Congo.
HERVÉ KABWATILA