Faisant suite à son interpellation la semaine passée par le service de sécurité de la Présidence de la République Démocratique du Congo (RDC), le chef coutumier Mini-Kongo Fabrice Zombie Kavabioko Il a démenti formellement l’information livrée par son porte-parole, Me Senghor Malemba, selon laquelle il a été détenu dans un premier temps depuis 4 jours, sans avoir la possibilité de voir sa femme, ses enfants encore moins ses avocats, avant d’être libéré le jeudi 15 juin 2023.
«C’était juste une simple invitation du Conseil national de sécurité (CNS). Comme le conflit a dégénéré au point de parler de rébellion. Comme je suis président de la commission de pacification, le CNS était dans le droit de m’inviter pour que j’explique un peu où on en est aujourd’hui avec la mission de pacification qui nous a été confiée » Explique, le chef coutumier Mini-Kongo Fabrice Zombie Kavabioko sur une radio locale ce lundi 19 juin 2023
Et d’ajouter :
« Cette invitation a été interprétée comme une interpellation. Et comme au niveau du CNS, ce n’est pas permis de prendre son téléphone pendant les auditions et que j’étais injoignable pendant deux jours, c’est comme ça que le porte-parole de la Cour royale a fait cette annonce. Donc tout s’est bien passé, j’ai regagné mon domicile. J’ai fini ces auditions depuis hier et je n’étais pas seul. On ne doit pas politiser ce dossier. Je suis le mandataire du Chef de l’État pour la résolution du conflit Teke-Yaka. Je suis au service du Chef de l’État. Jusque-là le Chef de l’État a confiance en moi. » Poursuit-il
Par ailleurs, il sied de noter que, le conflit Teke-Yaka prend de plus en plus tout une autre tournure avec le phénomène Mobondo qui règne dans cette partie ouest de la République Démocratique du Congo (RDC), une milice qui opère vraisemblablement avec des fétiches, semant la terreur au Maï-Ndombe. Ce mouvement a atteint quelques villages de la commune de Maluku dans la ville Kinshasa.
Les violences causées par ce conflit qui a éclaté il y a précisément une année ont coûté la vie à plus de 300 personnes selon Human Right Watch. Cette organisation a également enregistré plus de 50 000 personnes déplacées.
Hervé Kabwatila