Lors d’une rencontre tenue ce lundi avec le Conseiller spécial du Chef de l’État en matière de sécurité, l’ancien candidat à la présidence, Théodore Ngoy, a exprimé des réserves quant aux solutions avancées pour résoudre la crise sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ses déclarations interviennent dans un contexte de tensions persistantes liées à la guerre d’agression rwandaise, qui continue d’affecter la région.
Ngoy a critiqué ouvertement le rôle de l’actuel conseiller, Nangaa, en affirmant que ce dernier ne peut pas prétendre être la solution aux problèmes des Congolais. « Nangaa ne peut pas nous dire qu’il est la solution au problème des Congolais. Tous ceux qui sont avec lui sont au service de ceux qui veulent exploiter nos ressources sans rien nous donner, sans rien payer », a-t-il déclaré, soulignant ainsi son scepticisme face aux intentions des acteurs politiques en place.
L’ancien candidat a également mis en garde la population contre la crédulité envers ceux qui, selon lui, prétendent être à l’origine de la crise tout en se présentant comme des sauveurs. « Il ne faut pas croire en ces gens. Il ne faut pas croire en celui qui dit que c’est lui l’auteur de la crise et il dit que c’est lui qui va mettre fin à la crise », a-t-il ajouté, appelant à une prise de conscience collective parmi les Congolais.
Les propos de Ngoy interviennent alors que le pays est en proie à des conflits armés et à des tensions politiques exacerbées, notamment dans l’est du pays, où des groupes armés continuent de semer la terreur. Les consultations politiques organisées à Kinshasa visent à trouver des solutions durables à ces problèmes, mais les critiques de Ngoy soulignent les défis auxquels le gouvernement fait face pour gagner la confiance de la population.
Alors que la situation sécuritaire demeure préoccupante, les déclarations de Théodore Ngoy pourraient raviver le débat sur la légitimité des acteurs politiques en place et sur la nécessité d’une approche plus inclusive et transparente pour résoudre les crises qui frappent la RDC. Les prochaines semaines seront cruciales pour observer l’évolution de la situation et les réponses du gouvernement face à ces critiques.
HERVÉ KABWATILA