À l’occasion de l’ouverture du segment de Haut niveau dans le cadre de la COP 16 qui se tient à Cali (Colombie) du 21 octobre au 1er novembre 2024, le gouvernement congolais par l’entremise de la ministre de l’Environnement et Développement Durable, EVE BAZAIBA MASUDI, a encouragé la campagne mondiale ‘’écocide’’ qui vise à faire reconnaitre la destruction de la biodiversité comme crime dans le statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (CPI).
Lors de son intervention sur la tribune de la 16e Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (COP16), EVE BAZAIBA a souligné que les conflits armés en RDC, œuvres des terroristes soutenus par le Rwanda sont devenus aussi les moteurs de perte de la biodiversité et de la destruction méchante de l’environnement, tout en plaidant pour des sanctions disciplinaires à l’endroit de ceux qui détruisent les forêts dans son pays.
« La RDC, 5ème mondiale de par sa méga-biodiversité de faune, flore et ressources halieutiques, joue un rôle primordial dans l’atteinte des objectifs de la Convention, de ses Protocoles, et du Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal. Malheureusement, cette extraordinaire biodiversité de mon pays est menacée et la population congolaise en paie un lourd tribut. Le changement climatique et la pollution à outrance imposent des dommages inestimables à l’humanité, notamment l’érosion de la biodiversité. Les conflits armés en RDC, œuvres des terroristes soutenus par le Rwanda sont devenus aussi les moteurs de perte de la biodiversité et de la destruction méchante de l’environnement. Pour cette raison, la RDC soutient la campagne mondiale écocide, afin que les destructions massives de l’environnement soient reconnues comme crime dans le cadre du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale» a dit la ministre de l’environnement EVE BAZAIBA MASUDI.
Et de poursuivre :
« Nous avons longuement négocié, je suis donc ici pour vous dire que la République démocratique du Congo soutient la Colombie à 100 %. C’est une bonne chose, car il y a des gens qui viennent d’Afrique et nous devons prendre en compte les descendants d’Africains dans le sens de les encourager avec leur culture, leurs stratégies pour préserver la biodiversité et pour que le monde puisse avancer. Ce qu’ils proposent de la part de ce pays africain, c’est que, alors qu’il y a d’autres scénarios de discussion comme la lutte contre le changement climatique, la protection des ressources en eau, la lutte contre la désertification, pourquoi ne l’inscrire que dans la convention sur la biodiversité ? Pourquoi ne pas passer au plus haut niveau ? C’est ce que nous avons proposé au gouvernement colombien, et ils ont convenu avec nous que nous devrions porter ce processus au plus haut niveau des Nations Unies. Aujourd’hui, nous sommes d’accord sur le fait que pour faire 1 000 pas, il faut commencer par un. C’est pourquoi, comme le veut la Colombie, nous avons commencé par une étape dans la Convention sur la diversité biologique. La deuxième étape sera là, la troisième, et ainsi de suite jusqu’à ce que nous intégrions la question des dessins et modèles africains au plus haut niveau de la société » a expliqué la ministre de l’environnement EVE BAZAIBA MASUDI.
Notons que, cet évènement est la première COP organisée depuis l’adoption de l’Accord de Kunming-Montréal le 19 décembre 2022, qui a fixé le cadre de l’action internationale face à la crise de la biodiversité. La COP16 a donc un rôle crucial à jouer dans l’institutionnalisation d’une politique internationale de protection de la biodiversité, dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique.
HERVE KABWATILA